Littérature et Société : travail des élèves de Seconde A (lundi, 12 novembre 2012)

 

L’AVENTURE DE L’ECRITURE

Dès sa naissance, l’écriture s’est révélée sous différentes formes, qu’il s’agisse d’alphabets, d’idéogrammes ou de pictogrammes.

Ainsi, l’hébreu, le grec ou l’arabe recourent à une écriture alphabétique, composée de consonnes et de voyelles formant des mots, contrairement aux idéogrammes et pictogrammes, comme le japonais ou l’égyptien qui sont des signes correspondant à des mots ou des idées.

 

A cet égard, l’écriture hébraïque, née au XI siècle avant J.C. et descendant de l’alphabet phénicien, a deux origines. C’est la seconde, née en Mésopotamie au Vième siècle qui est encore utilisée aujourd’hui.

L’écriture hébraïque servait  à la copie et à la transmission du texte biblique. L’hébreu comporte 22 signes consonantiques qui s’écrivent de droite à gauche sans jamais se toucher et qui servent aussi des chiffres.

 

De même, un siècle plus tard, en Grèce et au Vième siècle avant J.C., le besoin d’inscrire les informations se fait sentir. Les Grecs s’inspirent donc également de l’alphabet phénicien auquel ils ajouteront des voyelles, créant ainsi ce qui deviendra l’alphabet grec 500 ans plus tard .

Composé de 24 signes, se lisant de gauche à droite, avec distinction entre majuscules et minuscules et une ponctuation identique à celle du français de nos jours, cet alphabet est toujours utilisé en Grèce, à Chypre et par certaines communautés immigrantes en Turquie, Hongrie, Bulgarie. Certaines modifications ont cependant été apportées à travers des transformations phonétiques, lexicales et grammaticales ( simplification notamment de la conjugaison).

 

La première écriture arabo-islamique au début du IIième siècle, elle, se déploie  par la suite dans les copies de plus en plus nombreuses et somptueuses du Coran où sont utilisés des caractères sacrés, alors que l’écriture d’usage courant est caractérisée par des formes plus cursives. Elle se répand dans de larges régions d’Afrique, d’Europe et d’Asie.

L’alphabet arabe est constitué de 28 lettres, 25 consonnes et 3 voyelles (a,i,u ) présentant la particularité de changer de forme selon leur place dans le mot, sans distinction entre majuscule et minuscule. L’écriture arabe se lit de droite à gauche.

Les calligraphes ont beaucoup fait évoluer le style de l’écriture arabe, selon les supports, les usages, les lieux, les époques.

Le style koufi, anguleux et géométrique ; utilisé primitivement par les scribes de Koufa pour la copie des Corans, il a servi aussi à graver des inscriptions dans la pierre ; il est encore très employé de nos jours dans la décoration architecturale.

Le style naskhi, souple et arrondi, sans angle brusque ; utilisé pour la copie (naskh) des manuscrits, puis adapté à l'imprimerie, à la machine à écrire et à l'ordinateur,  donc le plus employé dans les livres et les journaux.

Le style thoulouthi, difficile à réaliser, les courbes devant représenter le tiers (thoulouth) de la ligne écrite ; il est utilisé, de nos jours, pour les titres des chapitres et des livres, ainsi que pour les inscriptions monumentales.

Le style rouqa'i, d’abord d’usage dans l'administration ottomane pour écrire les "missives" (rouq'a),  est actuellement employé pour la correspondance, les gros titres des journaux et la publicité.

Le style maghribi, autrefois utilisé dans les pays du Maghreb, en Espagne musulmane et au Soudan, il tend, aujourd'hui, à être remplacé par le naskhi en Afrique du Nord.

Le style farisi, léger et élégant, comme suspendu  sur la ligne ; créé par les calligraphes de la Perse pour les recueils de poésie, est prédominant chez les Persans, les Turcs et les Indiens.

 

Parallèlement aux écritures alphabétiques, le recours aux idéogrammes et pictogrammes caractérise l’égyptien et le japonais.

 

L’écriture égyptienne fut inventée au IV millénaire avant J.C, dans la vallée du Nil. A sa création, elle comptait 700 signes. Elle peut se lire de gauche à droite et inversement, mais aussi verticalement. Ce sont souvent les signes représentant des personnages ou des animaux qui indiquent le sens de lecture, selon la direction de leur regard. Il n’y a pas de taille dans les signes.

Le plus ancien texte connu est la « palette de pierre de Narmer », qui commémore la conquête de la Basse Egypte ( IVième millénaire avant J.C ). La dernière inscription retrouvée date du IV iéme siècle.

Selon la religion, ce serait le dieu Thot, dieu du savoir, de la parole et de l’intelligence qui aurait inventé l’écriture, considérée donc par le peuple comme un don des Dieux.

Mais la véritable raison de son apparition est la nécessité de définir les limites des champs envahis chaque année par les crues du Nil. Au cours de son histoire, ce système hiéroglyphique n’a subi aucune modification mais a donné naissance à deux formes d’écriture.

L’écriture hiératique : version simplifiée des hiéroglyphes, utilisée par les scribes pour écrire plus rapidement. Elle est utilisée dans les domaines administratif  et culturel.

L’écriture démotique : version simplifiée de l’écriture hiératique. Le nombre croissant de documents  engendrés par les nombreuses réformes administratives réclamait une écriture encore plus rapide. Le démotique s’étendit à tout le pays et le hiératique perdit son rôle administratif pour ne plus être utilisé que dans le domaine religieux, d’où son nom.

Trois types de signes coexistent dans l’écriture égyptienne :

Les logogrammes : un signe égale un mot .

Les phonogrammes : un signe égale un son.

Les déterminants  précisent la catégorie d’objets ou de concepts.

 

L’écriture japonaise est très complexe. Elle est née au milieu du VI ième siècle de la nécessité d’écrire les textes bouddhistes.

Elle est issue de caractères chinois, les Kanji. Ce sont des idéogrammes au nombre de plus de 40000 ( liste officielle de 1945 idéogrammes), utilisés pour les substantifs, les radicaux des verbes et des noms.

Les Japonais ont inventé deux ensembles de signes (kana) notant les syllabes, de 48 caractères :

les hiragana d’usage courant, les katagana pour les mots d’origine étrangère.

Les kana servent en compléments des caractères chinois. Par exemple pour écrire un mot, ils forment le radical avec un kanji ( pour son sens ) et le font suivre d’un hirigana (pour le suffixe et la syntaxe)

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