Les Elèves de PREMIERES L/ES aux Assises du Roman à Lyon (lundi, 03 juin 2013)
LES ELEVES DE PREMIERE L/ES DU LYCEE NOTRE-DAME DE CHARLIEU AUX ASSISES DU ROMAN A LYON
C'est une habitude à Notre-Dame depuis que la manifestation existe : les élèves de 1ère L/ES ainsi que quelques volontaires d'autres niveaux participent, dans le cadre d'une action conjuguée Anglais/Lettres, aux Assises Internationales du Roman organisées à Lyon.
Ils ont travaillé cette année sur Saints et Pêcheurs, recueil de nouvelles d'Edna O'Brien, célèbre écrivaine irlandaise, qui vient d'ailleurs de publier son autobiographie.
En début de journée, une visite commentée par les enseignantes au Musée Saint-Pierre avait donné quelques pistes de révision en Histoire de l'Art, fort utiles à quelques jours des épreuves du Baccalauréat.
Après un pique-nique roboratif, les élèves ont pu assister à la table ronde sur l'Irlande, avec l'écrivaine Edna O'Brien donc, sa compatriote Kate O'Riordan, et l'auteur anglo-allemand Hugo Hamilton. Les débats étaient animés par le journaliste du Monde, Didier Porquery, un amoureux de l'île et de sa culture.
Ce fut pour chacun des trois auteurs l'occasion d'évoquer cette patrie à la fois si présente à leur coeur et si lointaine, puisque les deux femmes vivent en Angleterre, et que H. Hamilton partage ses jours entre l'Irlande et la ville de Berlin, où réside d'ailleurs son fils.
Nos trois Irlandais ont su décrire avec justesse la prégnance de la culture gaélique dans leur écriture, mais ont également analysé avec une distance chargée d'humour et de lucidité les moeurs de ce peuple âpre à la tâche, chaleureux... et bavard (menteur même selon les propres mots d'Hugo Hamilton, mais d'un mensonge positif bien sûr, qui induit donc la fiction, ce qui explique sans doute que le pays est la terre des écrivains...).
Ils ont également abordé les problèmes inhérents à cette nation catholique : les plaies difficilement cicatrisées des affrontements en Irlande du Nord, le poids des coutumes rigoristes d'une Eglise dublinoise qui ne fut pas toujours très tolérante et qui stygmatisait certains de leurs écrits, la vie pesante des villages avec leur quand-dira-t-on, la place des femmes, leur émancipation progressive.
Réflexion également sur la littérature engagée, sur la place de l'écriture dans leur vie, cette table ronde a permis de toucher du doigt les difficultés, les contraintes du labeur de l'écrivain, cette nécessité pressante de prendre du recul avec un pays qui tient une place majeure dans leurs lignes pour mieux en apprécier – au sens premier du terme -, les composantes... mais aussi le bonheur que tout cela pouvait leur procurer, ainsi que l'a bien rappelé la sémillante octogénaire...
Cette sortie a consacré le travail patient de toute une année, avec parfois des moments de doute, puisque les élèves ont travaillé sur l'oeuvre dans sa version à la fois française, mais aussi anglaise. Or c'était pour la plupart la première fois qu'ils étaient confrontés à la lecture en continu d'un recueil aussi exigeant. lls ont néanmoins su mener à bien cette tâche grâce au soutien sans failles de leur professeur d'Anglais, Madame Massacrier. Des travaux variés ont été réalisés autour de cette oeuvre et, pour certains, ont été publiés dans un journal lyonnais.
La journée, riche en enseignements, s'est close par la traditionnelle séance de dédicaces et la photo avec l'écrivain !...
C'était la dernière étape culturelle d'une longue série, qui a abordé le cinéma, le théâtre, la littérature. Qui a osé dire que les jeunes ne s'intéressaient plus à la culture ??? En tous cas, personne au Lycée Notre-Dame !...
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