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CANETON N°1 (08/09)

LE VOYAGE EN SUISSE DES CLASSES DE PREMIERE

 

Musée d’Art et d’Histoire

Le musée d’Art et d’Histoire est situé à Genève. C’est l’un des plus importants musées de la Suisse. Il englobe plusieurs domaines comme l’archéologie, les beaux-arts et les arts appliqués qui retracent l’Histoire allant de la préhistoire à l’époque contemporaine. Il y a des expositions permanentes et des expositions temporaires.

Genève est la seule ville suisse ayant un musée encyclopédique, qui témoigne de toute la culture occidentale, de ses origines à aujourd’hui.

 

Nous avons vu le nouvel accrochage datant du 9 septembre qui se trouve dans la catégorie des beaux-arts. Cette représentation nous a permis de découvrir des œuvres majeures telles que La Déploration du Christ de Luigi De Donati, et Les Pestiférés implorant la Protection de Saint Charles Borromé de Jacques Blanchard.

 

Nous avons également vu l’exposition temporaire des Alpes au Léman datant du 26 octobre. Cette exposition est dédiée au mode de vie des communautés préhistoriques vivant dans la vallée du Rhône et sur les rives du lyonnais.

 

D’autres expositions étaient ouvertes au public telles que celles de Monet, des collections de sculptures, d’estampes, de dessins, d’arts appliqués et d’archéologie.

 

En conclusion, nous avons eu de bonnes impressions de ce musée que nous avons trouvé très enrichissant.

 

La fondation de l’Hermitage : la peinture italienne

La maison de la Fondation de l’Hermitage a été construite entre 1842 et 1850 par Charles - Juste Bugnion avec l’aide de l’architecte Louis Wenger. Elle a deux objectifs : tout d’abord, elle fait connaître la belle demeure lausannoise du XIX ème siècle, et elle assure le développement d’un musée dans le domaine des Beaux-Arts.

Quand nous sommes allés visiter le musée de la fondation de l’Hermitage, nous avions affaire à une exposition temporaire sur la peinture italienne qui regroupe des œuvre de plusieurs artistes qui ont vécu de la Renaissance au XVIIIè siècle. Ces tableaux traitent surtout des thèmes religieux auxquels nous allons nous intéresser, tant dans leur évolution que par rapport aux décors qu'ils mettent en scène.

 

Tout d’abord, le thème principal des œuvres des peintres italiens de la Renaissance était la religion. On trouvait de très nombreuses « Vierges à l’enfant » qui ont d’ailleurs évolué au fil du temps, car les artistes au départ ne représentaient pas la relation mère-fils ; mais ils ont ensuite montré cette complicité, notamment le peintre Titien qui mettait en scène un véritable dialogue entre la mère et son fils. Les artistes de l’époque peignaient également des Saints tels que Saint Sébastien, qui fut notamment évoqué par Raphaël, mais aussi des scènes bibliques telles que des scènes de baptême. On constate enfin que les artistes utilisaient des symboles qui faisaient référence à la religion, telle la rose mystique pour la Vierge, ou encore la flèche pour représenter Saint Sébastien. Mais on constate qu’au fil des années, les peintres sont passés du sacré au profane, en mettant en scène l’homme au centre de leurs œuvres, et non plus Dieu.

 

A partir du XVIè siècle, le portrait prend de plus en plus d’importance. Il représente les trois âges de la vie : l’enfance, la jeunesse et la vieillesse. L’artiste Moroni peint la vieillesse avec beaucoup de pudeur. Au XVIIè siècle, on a un approfondissement du réalisme : on peint les hommes avec leurs défauts, et l'on ne cherche plus à atteindre un idéal de beauté.

 

Les décors ont également évolué. En effet , quand les artistes ont commencé à s’intéresser au portrait , ils les peignaient sur un fond noir ou sombre, alors qu’au fil des siècles, ils ont ajouté des décors en arrière-plan, notamment des paysages.

 

 

 

BALTHUS A LA FONDATION GIANNADA

 

BALTHUS , est un peintre français qui est né à Paris , le 29 Février 1908 et est décédé à Rossinière le 18 février 2001 ; il est d’origine polonaise .C’est un peintre figuratif conservant le chevalet comme support , il s’affranchit rapidement des courants avant-gardistes de l’époque. Il est d’ailleurs peu reconnu de certains milieux . Des amis comme Artaud ou Camus, pour qui il réalise les décors de La Peste au théâtre, célèbrent pourtant pour la beauté de ses toiles, des jeunes filles nues et indifférentes aux regards des voyageurs qui pèsent sur leur corps et constituent , en effet, un motif récurrent dans l’œuvre. Il a souvent été suspecté de pédophilie à cause de ses œuvres car les experts interprètent trop, selon lui, qui réfute bien sûr cette accusation. L’artiste dans ses œuvres souligne la solitude humaine . Dès son enfance , il a été entouré par des peintres . Il va très souvent s’identifier au chat qui est un animal érotique. C’est un peintre qui est influencé par impressionnisme (Renoir , Monet).

En 1924, il va peindre Antoinette qui a été la première femme qu’ il a aimée . Cette même année, elle doit se marier et il le vit très mal. De cette déception va naître une dépression qui aura pour conséquence de lui faire peindre des œuvres magnifiques .Il va s’inspirer de Lewis Caroll, le créateur d'Alice au Pays des Merveilles. Balthus peignait lentement car il voulait que ses œuvres soient parfaites et reprenait souvent ses tableaux.

Dans ses oeuvres, il présente ses personnages lorsqu’ils sont enfants car, pour lui, les enfants sont des anges envoyés d’En-Haut. Il peint également des adolescentes, car l’adolescence représente l’éveil du corps ; c’est la période où l'on se cherche et c’est l’éveil de l’âme en même temps que celui du corps? De plus, c’est le passage de l’enfance à l’âge adulte.

Il se croit encore jeune et a du mal à assumer son âge . Beaucoup de ses tableaux ont été peints à Chassi où il a vécu des choses magiques. C’est à cette période qu’il va changer de techniques de peinture , il utilise un procédé qui rend sa peinture plus mate, et mélange la peinture avec du plâtre…

Dans ses œuvres, il y a une atmosphère paisible, mais qui est interrompue par des éléments montrant qu’il y a de la violence à travers l’atmosphère calme. Cette violence, dans ses tableaux, est en devenir : il y a une sorte de menace . La grâce le charme, sont suivis d’une ruine de l’apparence.

Il est attiré par le théâtre et l’illusion ; c’est son côté jeu de l’enfance qu’il a gardé dans ses tableaux. Il n’aime pas que son travail soit vu avant d’être terminé et observe beaucoup ce qui l’entoure . C’est un homme très intérieur ; c’est pour cela qu’on a du mal à le comprendre. La beauté, selon ses dires, doit se découvrir peu à peu comme une fleur qui s’épanouit . Il pense également que l’Homme a peur de l’autre et de la vérité. Il a été très inspiré par des maîtres aussi variés que Manet, Pietro de la Francesca . Son talent va être reconnu lorsque Malraux le nomme Directeur de la Villa Médicis à Rome de 1961 à 1976 , puis lors des rétrospectives qui lui consacrent le Centre Pompidou à Paris et le MOMA à New York entre 1924 et 1984 .

 

Quelques oeuvres de Balthus

Une sorte de jeux mystérieux se déroule à l’intérieur de ses oeuvres : on y voit des adolescentes à l’orée de la puberté dans des position non naturelles, exagérées et généralement érotiques, que Balthus semble surprendre en état d’extase. celle-ci apparaissent avec le côté « pur », gracieux d’une adolescente, mais le peintre en laisse aussi apparaître ce désir, cette image de l’érotisme. Le peintre affirmait que toutes ses figures féminines étaient des anges.

 

Balthus aimait les chats, c’était son animal fétiche . On les retrouve dans beaucoup de ses œuvres, il s‘était proclamé leur roi ; c’est un animal énigmatique, gracieux et si tendre, mais en même un félin, sauvage et indépendant qui exprime une certaine sensualité, un mystère...

 

Dans les années 1930, la cruauté et la sexualité explicite de certaines de ses toiles choquaient. Aujourd’hui, c’est cette idée de pédophilie cachée qui met tout le monde mal à l’aise. A la fin de sa vie, Balthus, obsédé par la beauté comme personne, a dû se défendre de cette attirance pour l’enfance et l’adolescence. Les formes d’une petite fille ou d’une adolescente sont pures, encore intactes. […] Je pense que l’érotisme qu’on trouve dans mes tableaux est dans l’œil, l’esprit ou l’imagination de la personne qui les regarde.

 

 

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Le Chat de la Méditerranée. Huile sur toile, 1949.

 

Le Chat de la Méditerranée à été réalisé par Balthus en 1949 ; c'était une enseigne peinte pour le restaurant
“ La Méditerranée “ place de l’Odéon, où il venait manger avec ses amis Eluard, Camus, Malraux, Giacometti… Sur ce tableau, on retrouve le fameux chat ; il semble agressif , couvert en l’air, sans doute un autoportrait de lui... Une jeune fille semble dans la détresse en second plan. Ce tableau nous place dans un univers fantastique, le poisson paraît atterrir directement dans l’assiette via l’arc en ciel, les couleur s sont assez pastelles dans l’ensemble.

 

 

 

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Balthus, Thérèse rêvant, 1938

 



Les jeunes filles que peint Balthus sont en quelque sorte des anges en « mutation. » ; elles sortent du paradis des enfants pour entrer dans le monde des ambiguïtés, du désir, des envies, de la convoitise… Balthus est le « voyeur »  de ce passage, il représente une sorte de non-dit lourd de sens. Ces jeune fille- là rêvent, elles fuient, cette sensualité évoque cette fuite que nous captons grâce à Balthus.

Ici, Thérèse rêvant parait la jambe levée, laissant voir la culotte de l’adolescente, son visage est éclairé, on remarque que la jeune fille a l’air en extase. Le chat est à ses cotés, toujours fidèle à son poste d'observation, comme le peintre lui-même.;;

Balthus est un peintre ambigu, il s’est créé son propre univers. Le calme de ses couleurs claires cache une violence prête à éclater, il y a une tension profonde dans ses toiles. Ainsi, une oeuvre de Balthus semble douce et sereine au premier regard mais, ensuite, on comprend vite qu'il y a plus derrière tout cela ; on est troublé par ce silence, ce calme trop parfait...

 

 

Musée de l'appareil photographique.

 

« Le musée de la photo », qui se trouve à Vevey, retrace l'histoire de l'appareil photographique.

L'histoire de la photographie (mais pas son invention), commence, au IIIe siècle avant J-C lorsqu' Aristote découvre le principe de ce qu’on appellera plus tard, bien plus tard, la chambre noire. Il s'aperçoit, que la lumière du jour, en pénétrant dans une pièce obscure par un petit trou, projette sur le mur opposé l'image inversée de ce qui est placé à l'extérieur, devant le petit orifice. L'appareil photo d'aujourd'hui en est l'application, avec quelques perfectionnements de plus.

Mais le premier à pouvoir l'expliquer fut Léonard de Vinci (1452-1519).

 

L'inversion de la photographie est due au Français Nicéphore Niepce il y a 170 ans. La Suisse a également connu des précurseurs dans ce domaine, tels que Pierre-Louis Guignard, Andréas Friedrich Gerber ou Johan Baptist Isenring, à qui le Musée a accordé une place de choix au tout début de l'exposition. Viennent ensuite les premières inventions dans l'art de la capture de l'image qui sont nombreuses, notamment en ce qui concerne les négatifs.

Dans les débuts de la photographie, les photos étaient en papier et s'appelaient talbotype ou calotype (1841-1850) ; mais très vite on s'aperçut qu'il valait mieux employer des plaques de verre qui, grâce à leur transparence, donnaient des photos plus nettes ; on inventa aussi d'autres supports comme les négatifs à l'albumine, aussi appelés niepcétopie entre 1847 et 1860 ou encore les négatifs au collodion humide employés entre 1851 et 1885, inventés par Frederick Scott Archer.

 

En entrant dans ce musée, les regards se posent sur trois appareils insolites ; ils ont une forme de soucoupe et sur le dessus de deux d'entre eux, on peut distinguer une bougie et un boulon. Nous avons été stupéfaits en essayant de saisir l’objet qui n’était en fait qu’une illusion d’optique. La légende explique que ce procédé s'appelle la lanterne magique et que le boulon ou la bougie visibles sur le haut étaient en fait la projection de ce qui se trouvait à l'intérieur. Un schéma explique que, dans ces boîtes, une lumière venant du dessous va percuter la paroi supérieure une fois, puis se répercuter sur celle de dessous pour enfin sortir par une petite vitre au sommet où elle laisse apercevoir l'image de l’objet original.

 

On peut y trouver les tout premiers appareils Reflex qui permettent la visée à travers un objectif, les appareils espions, dans une canne, dans un sac à main ou en forme de montre, les premiers flashs, qui ne servaient qu'une fois et qui étaient gros comme des ampoules électriques ; mais aussi une chambre avec le matériel d'époque servant à se faire prendre en photo., avec des appuie-tête et appuie-corps qui servaient à garder les sujets immobiles le plus longtemps possible, car le temps d'exposition était très long et, si l'on bougeait, le cliché était flou. Voilà pourquoi, sur ces photos, les yeux ne sont jamais nets, car on ne peut pas garder longtemps les paupières ouvertes. La première image en mouvement figée (2 millièmes de seconde) a été inventée par le peintre suisse Guido Sigriste en 1898. Tout au long de l'exposition permanente se trouvent de petites énigmes, toutes reliées entre elles. Cette « chasse au trésor » est appelée « l'énigme de la chambre noire ». Elle sert à attirer l'attention des plus jeunes tout en leur apprenant des choses sur l'histoire de la photographie.

 

Finalement la photographie a toujours été en relation avec ses arts voisins tels que le cinéma, littérature ou encore l’art pictural.

 

 

 

LE MUSEE JENISH

 

Biographie de Balthasar Burkhard

Balthasar Burkhard, né en 1944 près de Berne en Suisse, est un photographe plasticien qui découvre sa vocation pour la Photographie très tôt, lorsque son père lui offre son premier appareil photo. Il entre en contact avec des artistes dès 1960. Il fait sa première exposition, une exposition collective, au Kuntmuseum de Lucerne. Il s’installe en 1974 à Chicago. Il y fait sa première exposition personnelle. Il séjourne ensuite au Japon en 1987. De retour en Suisse, il fait un grand nombre de collaborations et expose dans les musées les plus prestigieux (de Genève, Paris, Milan, Tokyo…). En 1997, est établie sa première rétrospective, Eloge de l’Ombre au musée Rath à Genève.

Présentation de l'exposition

Celui qui a déjà longuement observé une photographie de Balthasar Burkhard, ne perçoit plus le monde de la même manière. Des morceaux de corps très agrandis – bras veinés, pieds cambrés, nuque fragile ainsi que des paysages de villes immenses ou encore forêts tropicales, chaque image que l’artiste photographie et modifie depuis près de quarante ans possède le pouvoir d’entraîner le spectateur dans un monde en noir et blanc aux dimensions démesurées. C’est cet univers photographique que le musée Jenisch de Vevey présente au public.

Depuis près de quarante ans d’activité, Balthasar Burkhard a entamé ses recherches à la fin des années soixante. L’exposition présentée est une forme de rétrospective qui nous apparaît par des contrastes de genres, de thèmes et de traitements, et elle montre au visiteur l’œuvre d’un photographe qui, depuis toujours est obsédé par la matière.


Le format gigantesque s’associe aux différents gris : montagnes, déserts, forêts, vagues, animaux ou fragments de corps, qui frappent le regard par leur complexité de recherche. À l’instar du peintre et dans le secret de l’atelier, l’artiste porte une attention particulière à la naissance de son œuvre, depuis le sujet rêvé jusqu’à sa création finale, en passant par la prise de vue, le choix du format ou encore le grain de l’image.

L’exposition :

Par son titre : Reconnaissances, l’exposition consacrée à Balthasar Burkhard recompose la diversité d’un parcours artistique entamé à la fin des années soixante. Il paraît utile de s'efforcer de relier les photographies entre elles, car c’est la première façon de « reconnaître » l’exposition. La façon dont sont disposées ces différentes œuvres les met en scène, les théâtralise. Toute cette exposition est en réalité le fruit de plus de quarante ans de travail de l’artiste. Fragments corporels, animaux grandeur nature, paysages majestueux, toutes ces photographies sont aussi des hommages rendus par le photographe à la peinture..

A l’intérieur de cette exposition, la présentation de la totalité des héliogravures réalisées par Burkhard forme un des points importants de l'ensemble ; ces quelques trente estampes nées d’une technique extrêmement minutieuse montrent parfaitement la technicité et la complexité de l’artiste.

L’exposition s’est faite sur des prêts de particuliers, du Fonds régional d’art contemporain d’Alsace, du Musée de Grenoble, du Musée d’Art Contemporain du Grand Hornu en Belgique, du Kunstmuseum de Berne et de la galerie Tschudi à Glaris.

Les œuvres :

Le musée Jenisch de Vevey :

 

 

Consacrée à l’artiste suisse Balthasar Burkhard, l’exposition organisée par le Musée Jenisch de Vevey en collaboration avec le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg où elle a fait étape cet été, nous remémore le parcours d’un photographe connu mondialement. Paysages monumentaux, fragments corporels fortement agrandis figurent parmi les 80 œuvres réunies pour cette occasion.

 

 

 

MAMCO

 

Ouvert en 1994, le musée développe à Genève une forme nouvelle d'espace consacré à l’art de notre époque. Il se fonde principalement sur douze principes :

1) Il est conçu comme une exposition globale qui alterne expositions temporaires et présentations des collections renouvelées assez régulièrement

 

2) Les formats d’accrochage et types d’espaces évoquent l’histoire de ce musée et les différents styles d’exposition (on passe de l’appartement du collectionneur jusqu’à la cellule ou la crypte)

 

3) Il y a une insistance sur les espaces consacrés à des présentations monographiques (Oppenheim, Philippe Thomas …) Les artistes eux-mêmes gèrent leurs espaces d’exposition

 

4) Les œuvres sont rassemblées par thèmes confrontant des artistes d’horizons, de cultures différentes

 

5) Valorisation des courants peu connus, des artistes à l’écart du marché (Bertrand Lavier, Jim Show, Siah Armajani)

 

6) Les expositions temporaires sont choisies de préférence plutôt que l’événementiel et sont axées sur les années 1960/1970

 

7) Les mêmes artistes sont représentés sous des aspects différents de leur travail

 

8) Une importance particulière est accordée aux artistes suisses, et notamment genevois (Olivier Mosset, Christian Robert-Tissot, Rémy Zaugg)

 

9) La collection est constituée d’importants dépôts privés, d’artistes, collectionneurs suisses et étrangers

 

10) Les pratiques utilisées pour instruire grands et petits sont diversifiées, elles sont fondées sur un rapport vivant avec les œuvres

 

11) Les livres sont plutôt privilégiés par rapport aux catalogues (écrits d’artistes, essais)

 

12) Est aussi instaurée une politique d’entraide professionnelle avec les institutions et acteurs de la région ainsi qu’un réseau International

 

 

Le MAMCO est aussi un style de vie et de travail qui place les artistes au centre du musée.

Actuellement, le MAMCO possède une collection de 3000 œuvres, dont 1300 lui appartiennent. En douze années, il a réalisé plus de 300 expositions. Il est installé dans une usine maintenant désaffectée, sur plus de 4000m² ; les espaces sont ouverts au public et se divisent en 62 lieux. Ainsi, le MAMCO est le plus grand et le plus jeune musée d’art contemporain en Suisse.

 

L’immeuble dans lequel le musée se trouve s’appelle le Bac (Bâtiment d’art contemporain). Se trouvent aussi à l’intérieur du Bac le Centre d’Art Contemporain et le Fonds d’Art Contemporain de la ville de Genève. Trois fois dans l’année, le musée présente un nouveau moment de la construction permanente de son projet « in progress ». Actuellement, l’intitulé du projet est « rolywholyoer ».

 

Aussi, le MAMCO développe un centre spécialisé de documentation et d’archives d’artistes qui sont accessibles par rendez-vous

 

Depuis le 1er janvier 2005, la Fondation de droit public gère le MAMCO, les deux collectivités publiques assurent le support financier du musée. Christian Bernard dirige le MAMCO depuis son ouverture. Les contributions des fondateurs et co-fondateurs ainsi que les mécènes et autres donateurs constituent l’aide apportée à ce musée.

A l’extrémité du loft Don Judd, s’ouvre la porte de l’Appartement. Fidèle reproduction de celui qu’a occupé et aménagé Ghislain Mollet-Viéville au 26 de la rue Beaubourg à Paris de 1975 à 1991. Collectionneur, agent d’art, G. Mollet-Vieville est avant tout un esthète (personne qui affecte le culte exclusif et raffiné de la beauté formelle), qui a consacré, dès la fin des années soixante, son activité professionnelle à l’art minimal et à l’art conceptuel.

 

Siah Armajani

Siah Armajani est né en 1939 à Téhéran , il vit à Minneapolis .

En Iran, vers 1957, Siah Armajani découvre petit à petit l’art moderne, puis débute les rudiments de la mise en place de son œuvre. L’écriture et le collage donneront les premières données, qui sont inscrites dans la tradition persane autant que dans une esthétique contemporaine . Il est arrivé en 1960 aux Etats-Unis où il poursuit d’abord dans cette voie, réduisant son travail à la seule écriture. Par exemple , il redécouvre all-over une toile ou une chemise de poèmes iraniens qu’il connaît par cœur. La poésie sera une constante ressource de son œuvre. A la fin des années 1960, il se tourne vers l’art conceptuel, auquel son intérêt pour l’écriture et la réflexion théorique l’avait prédisposé. Il assiste alors à des expositions majeures comme Art by Telephone ( 1969, MoCA, Chicago ), Information(1970 , MOMa , New York )ou documenta V(1972 , Kassel ). Cette exposition réunit presque toutes les œuvres qui restent de cette première période et dont beaucoup demeuraient inédites .

 

 

C’est en réalité dès 1967 que S. Armajani commence à s’intéresser à l’architecture des ponts , aux structures de l’habitat vernaculaire et à l’idée d’intervenir en dehors des institutions de l’art. En 1974, il décide de se définir comme « artiste public ». A partir de là, son travail se développe dans l’espace public, par exemple des passerelles piétonnes, des bancs, des jardins ou des chambres de lecture, des kiosques, etc... Son but n’est plus de proposer des objets d’admiration artistique ou esthétique, mais des structures fonctionnelles, des sites utiles dont les spectateurs seront usagers. Son art est plus utile à autrui qu’à l’art en tant que tel., dans la contribution à la liberté de la personne, à sa liberté de pensée, c'est-à-dire déjà en suspens réflectif dans le flux continu des contraintes quotidiennes. Ses œuvres sont des ponts, au sens propre comme au sens figuré, des situations qui font lien, pour se retrouver avec soi ou se tenir ensemble. C’est pour cela qu’elles servent à l’architecture des ingénieurs ou aux cultures populaires plutôt qu’au vocabulaire autorisé des architectes .

Une exposition au musée de S. Armajani ne peut donc que rendre compte de son travail d’intérieur. Ce sont des maquettes, des esquisses ou des projets (qu’ils soient réalisés ou non ), des constructions autonomes (comme des sculptures ou installations) qui orientent sa réflexion sur le sens et les conditions de possibilité d’un art tout entier tourné vers le « commun », qui s’en inspire et qui tend à y contribuer. Intitulée, d’après John Dewey L’art n’est pas le salon de beauté de la civilisation, l’exposition se concentre sur la réimplantation des cinquante maquettes (dont S. Armajani avait fait don au musée en 1995 ) dans un nouvel espace permanent que l’artiste a conçu comme un environnement qui serait également une chambre meublée ou un dispositif d’exposition semi-domestique . Imaginée pour être entièrement complémentaire de la rétrospective présentée il y a onze ans au MAMCO, cette nouvelle exposition regroupe des œuvres récentes et inédites ainsi qu’un large ensemble de pièces qui n’avaient pas été montrées à l’époque .

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