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JOURNAL N°4 LE CANETON ILLUSTRE

Quelques sujets qui nous ont passionnés, bouleversés, en cours ou en dehors...

* YVES KLEIN :

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Yves Klein (1928 – 1962)


Yves Klein est un peintre qui utilisait la technique de l’anthropométrie appelée également : technique des pinceaux vivants, c’est-à-dire qu’il utilisait le corps de femmes pour réaliser ses œuvres.
De plus, il se servait presque exclusivement de la couleur bleue. Il a d’ailleurs inventé une nouvelle couleur : le bleu Klein.


Il veut éloigner la main de l’artiste de ses œuvres et fait en sorte qu’elles soient plus impersonnelles en peignant grâce à un rouleau ou une éponge, ce qui supprime les traces de pinceaux.


Il a participé en 1960 à la fondation du nouveau réalisme avec d’autres artistes tels que Gérard Deschamps, François Dufrêne ou encore Mimmo Rotella.

klein2.GIFAnthropométrie de l’époque bleue

Ses principales œuvres sont : Anthropométrie de l’époque bleue (1960), Monochrome bleu (1960), Ci-git l’espace (1960), « l’arbre », grande éponge bleue (1962)

klein3.GIF« l’arbre »



 

 

 

 

* LES ENFANTS SOLDATS

Pourquoi les enfants soldats ?
Les enfants sont beaucoup plus petits et physiquement moins forts que les adultes, il est donc plus facile de les intimider que les individus plus âgés. De plus, ils mangent moins que les adultes et coûtent moins cher en général. Il est aussi plus facile de se procurer des armes automatiques légères, ce qui signifie que la force physique n’est désormais plus nécessaire pour combattre : même un enfant de 9 ans peut épauler un AK-47.

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Les filles et garçons les plus petits sont postés le plus près de l’ennemi puisqu’ils ont moins de valeur et sont plus faciles à remplacer. Souvent, on les force à prendre des drogues afin qu’ils surmontent leur peur et leur réticence à combattre et soient moins conscients de l’horreur de leur geste.


Les guerres civiles
De nombreux pays emploient des enfants dans l'armée et dans la guérilla, : en Angola, au Cambodge, en Birmanie, dans les pays musulmans, la plupart de ces enfants, à partir de 10 ans, se battent auprès des militaires adultes ; aussi beaucoup de ces enfants sont -ils envoyés en première ligne ... Dans ces pays, les valeurs humaines ne sont pas comme les nôtres : chez nous, un enfant est une personne à part entière que l'on protège et non que l'on envoie au sacrifice ultime...


Soldats ?
Les enfants-soldats sont fréquemment drogués pour devenir insensibles à la peur et à la violence. Ceux qui refusent la drogue sont abattus. Même des enfants de moins de 12 ans furent exécutés pour avoir refusé d'obéir ou de prendre de la drogue... On entraîne les soldats à ne plus voir l'ennemi comme une vraie personne, on leur montre surtout les différences... Ils ne sont pas comme nous... Cela devient un peu comme du "racisme organisé".


Leur vie
La vie pour ces petits soldats s’avère très dure pour eux. Ils vivent en permanence dans la peur avec la crainte d’être tués, emprisonnés, s’ils tentent de fuir. Mais même ceux qui réussissent ont peu d'espoir. Ils ont peur de retourner chez eux. Beaucoup finissent par rejoindre des groupes d'opposition et se battent alors contre leurs anciens ravisseurs.

Où se trouvent-ils ?
Parmi les 41 pays qui les exploitent, (contre 30 il y a trois ans), le plus grand nombre de petits soldats se trouve en Birmanie : les enfants-soldats y seraient environ 50.000. Ils sont aujourd'hui moins nombreux au Proche-Orient ou en Amérique latine, en raison de la réduction du nombre des conflits. Ils seraient 120.000 dans les différentes guerres d'Afrique, et combattent aussi dans les rébellions des Philippines, de Papouasie Nouvelle Guinée, et les conflits de Macédoine, de Colombie.

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Pourquoi dans ces pays ?
Les causes de ces conflits sont les mêmes depuis longtemps : pouvoir, terres ou autres ressources, droits des peuples, ethnie, religion et différences raciales. Les environnements naturels qui se dégradent de plus en plus, les ressources se font moins abondantes et la croissance de la population font que les difficultés à survivre augmentent. La mondialisation offre des avantages économiques, mais accroît en même temps le fossé entre les riches et les pauvres. Tous ces facteurs augmentent les tensions, d’autant plus que les armes comme les AK-47 sont bon marché et faciles à obtenir. Les conflits actuels sont différents des précédents, car la majorité des victimes, (jusqu’à 90 %) ne sont plus des soldats, mais des civils. Et la moitié de ces civils sont des enfants.


Mesures prises :
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné, le 12 février la poursuite des pratiques de recrutement d’enfants soldats et déploré l’usage systématique du viol et d’autres formes de violences sexuelles contre les enfants dans les conflits armés. Le Conseil a adopté une déclaration, qui n’est pas contraignante mais acceptée par les 15 membres, dans laquelle il souligne “la nécessité d’adopter une stratégie générale de prévention des conflits qui s’attaque aux causes profondes des conflits armés de manière exhaustive, afin d’améliorer durablement la protection des civils“.
Le Conseil a mis en oeuvre des mécanismes de surveillance de la maltraitance des enfants dans les conflits armés prévus dans la résolution 1612 des Nations unies, adoptée en juillet 2005.

Certains enfants sont recrutés dés l'age de 8 ans....


* UN PEU D'EXOTISME... ET DE REFLEXIONS SUR LA TOLERANCE :
Et si nous partions à la recherche du mythe de Quetzalcoalt ? Si nous cherchions à percer son secret, à savoir ce qui se cache derrière ce nom plein de mystères ? Pour ensuite aborder ensemble le débat de la Controverse de Valladolid.
Tout d’abord, un peu d’histoire et de culture . . .
La mythologie aztèque
Les historiens utilisent le terme Méso-Amérique pour décrire la partie de l'Amérique Centrale (principalement le Mexique) qui constituait une unité culturelle et religieuse avant la conquête espagnole du XVIe.
La région est une mosaïque de paysages contrastés qui va des déserts du nord aux forêts tropicales du sud. Il y avait tantôt trop de pluie, tantôt pas assez, les lits des fleuves secs se transformaient en violents torrents pendant la nuit et les tremblements de terre secouaient le sol. Les civilisations qui y vivaient pensaient alors que ces phénomènes étaient dûs aux Divinités.
Les Aztèques ne furent pas les premiers à penser que le sacrifice humain apaiserait les dieux. La religion des Toltèques (dont la capitale Tula a été construite au XIe) était tout aussi assoiffée de sang. Cependant, nous avons plus d’informations sur les pratiques aztèques. Par exemple pour aider le soleil appelé Huitzilopochtli dans sa lutte quotidienne contre les forces nocturnes, il fallait le nourrir de cœurs et de sang humain, et les ennemis faits prisonniers lors des batailles militaires servaient de victimes sacrificielles.
Pour la plupart des historiens, l'origine de Quetzalcóatl se trouve dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu'à la conquête espagnole. Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve les Aztèques, le peuple maya et surtout les Toltèques. Dans la mythologie, Les Aztèques intégrèrent Quetzalcóatl et le vénérèrent comme patron des prêtres, inventeur du calendrier et protecteur des artisans. La vénération de Quetzalcóatl incluait parfois des sacrifices humains, bien que certaines traditions affirment qu'il était opposé à ces pratiques.
Les Aztèques avaient un système de croyance dualiste. L'opposé de Quetzalcóatl était Tezcatlipoca.
Quetzalcóatl : le Serpent à Plumes
Quetzalcóatl dont le nom signifie "serpent à plumes" et "jumeau précieux" est un serpent-oiseau. En nahuatl, quetzal signifiant « oiseau » et coatl, « serpent ». Il était une divinité majeure du panthéon aztèque. Quetzalcóatl, chez les Toltèques et les Aztèques, est un dieu et un roi légendaire. Principale divinité créatrice, dieu du Vent, de la Vie, de la Fertilité, associé d'abord à la végétation puis à la planète Vénus. Selon la tradition, Quetzalcóatl est représenté comme un serpent à plumes vertes de quetzal mais aussi parfois comme un vieillard blanc à longue barbe et vêtu d’une longue robe. Sa figure et son corps sont parfois peints en noir et il porte un masque au nez pointu coloré en rouge. L’origine de son culte est vraisemblablement issue de l’est du pays. Les principales cités qui l’ont vénéré sont Tula, Cholula ou encore Tenochtitlan. 
La signification exacte et les attributs de Quetzalcóatl ont varié entre les civilisations et au cours de l'Histoire. Quetzalcóatl était souvent considéré comme le dieu de l'étoile du matin et son jumeau, Xolotl, celui de l'étoile du soir. En tant qu'étoile du matin, Quetzalcóatl était aussi connu sous le titre de Tlahuizcalpantecuhtli, littéralement « le maître de l'étoile de l'aube ». Il était aussi considéré comme l'inventeur des livres et du calendrier, comme celui qui avait offert le maïs à l'humanité, et quelquefois comme le symbole de la mort et de la résurrection.
Prêtres et rois prenaient quelquefois le nom du dieu auquel ils étaient associés, ce qui fait que Quetzalcóatl est aussi le nom porté par des personnages historiques. Son nom a été donné à un oiseau mexicain.

Les légendes De Quetzalcóatl
La majeure partie de la Méso-Amérique croyait en un monde cyclique. La période durant le règne de Quetazalcoalt était ainsi considérée comme le cinquième monde, les quatre précédents ayant été détruits par un déluge, le feu et d'autres catastrophes. Quetzalcóatl avec son jumeau, le dieu à tête de chien Xolotl, se serait rendu dans l'Inframonde, appelé Mictlan, gardé par son père Muctlantecuhtli, dieu des Morts où il trouva les ossements d'un homme et d'une femme morts lors des quatre cataclysmes cosmiques. Il s'empara des ossements brisés et fuit la colère du seigneur du royaume des Morts. Il arriva ensuite devant la déesse du Foyer Cihuacoatl  (Femme Serpent) qui broya les os. Quetzalcóatl les arrosa du sang de son pénis et c'est ainsi que l'humanité fut créée une nouvelle fois.

Son principal ennemi est son frère Tezcatlipoca, dieu de la Nuit et de la Guerre. Car tandis que Quetzalcóatl demandait à ses sujets de faire des sacrifices pacifiques (offrande de jade, d'oiseaux, de serpents, de papillons), Tezcatlipoca voulait imposer des rituels plus sanglants. Celui-ci lui fit alors boire une boisson qui l’enivra, ce qui l'obligea à céder aux charmes de sa sœur Quetzalpetlatl. Par ce stratagème, Tezcatlipoca chassa son frère, honteux et déshonoré, de la capitale toltèque, Tula. Selon certaines légendes Quetzalcóatl s’immole, se transforme en oiseau puis en l’étoile la plus brillante du ciel, Vénus. Selon d’autres légendes, il brûle ses maisons, enterre ses trésors et part sur la mer de l’Est, accompagné de ses serviteurs transformés en oiseaux tout en promettant de revenir. C'est pourquoi, lorsque le conquérant espagnol Cortés débarque en 1519, le roi aztèque Moctezuma II le prend pour le dieu revenu d'exil.

La légende de l'exil de Quetzalcóatl reflète sans doute des changements survenus dans la religion et dans la société toltèques, comme le déclin des cérémonies traditionnelles associées au dieu, au profit des sacrifices humains, liés à la prise de pouvoir des classes guerrières.

Maintenant que nous en savons un peu plus sur la pratique religieuse des Aztèques et sur Quetzalcoalt, nous pouvons traiter la controverse de Valladolid.


La controverse de Valladolid.
Tout d’abord, une controverse est un débat, une contestation sur une question qui fait polémique.
Dès la découverte de populations dans la Méso-Amérique en 1492, par l'expédition de Christophe Colomb, une grande différence technologique et de mœurs est remarquée entre les Européens et ces habitants du Nouveau monde. Les Conquistadors espagnols organisent la conquête du Mexique, le pillage de ces territoires et l'appropriation forcée des terres des indigènes. Les populations autochtones sont évangélisées, contraintes aux travaux forcés, et organisées dans différents systèmes. Elles résistent mal à ces changements brutaux de mode de vie, de structure sociale, et au travail forcé. Leur système immunitaire est inadapté face aux virus apportés par les colons, auxquels leur organisme n'est pas préparé. En moins de dix ans, de 1511 à 1520, la population autochtone de Cuba est décimée, et ce schéma se répète sur toutes les côtes d'Amérique du Sud.
La controverse de Valladolid porta donc en 1550 sur le statut des Indiens d'Amérique et opposa le dominicain Bartolomé de Las Casas et le philosophe Sepúlveda, dans la ville de Valladolid.
Le débat devait statuer sur la question de l'humanité des Indiens, et surtout savoir s'ils avaient une âme. Ce débat se tint dans un couvent de Valladolid, près de soixante ans après le premier voyage de Christophe Colomb. Le dominicain Las Casas est l'orateur défendant l'humanité des Indiens ; pour lui, les Espagnols, avides de conquête, ont nié l'évidence, soumettant et massacrant les indigènes. Face à lui, le philosophe Sépulvéda affirme que certains peuples sont nés pour être dominés. Tous deux s'entendent néanmoins sur un point : le nécessaire salut des âmes par le Christ.
La controverse se solde par la pseudo victoire de Bartolomé de Las Casas, rendant ainsi aux Indigènes un salut et une preuve de leur existence en tant que créatures à part entière. Malheureusement, cette conquête de l’individu engendrée par des idées de supériorité de certains voit cette avidité à asservir se tourner vers de nouveaux peuples comme les Noirs d’Afrique, perpétuant ainsi la vague de domination…


* L’INVESTITURE DE BARACK OBAMA
Le vingt janvier Barack Obama a officiellement pris les commandes de la Maison Blanche, suite à son élection du quatre novembre. Plusieurs millions de personnes se sont pressés a Washington afin d’assister, en direct, à cette cérémonie suivie dans le monde entier.
Cette cérémonie fut extrêmement médiatisée car elle a été financée, en grande partie, par des stars de Hollywood, elles aussi victimes de la vague d’ « Obamania » que l’on a vu déferler sur le monde entier. De plus, de nombreuses stars étaient présentes telles que Steven Spielberg ou encore Sharon Stone.
Lors de cette cérémonie, le quarante-quatrième président des Etats-Unis, a prété serment sur les marches du Capitole.
Nous avons eu la chance, en cours d'Anglais, de pouvoir suivre tout cela quasi en direct grâce à notre correspondance avec une journaliste américaine.


* Les T.P.E de Première L/ES

Depuis 1999/2000, des expérimentations ont été menées dans quelques classes de lycée. En 2001, ce fut l'instauration dans toutes les classes de Première et Terminale et finalement 2005/2006 l'on assista à l'évaluation en Première et à la suppression de ces T.P.E en Terminale.

Les T.P.E (travaux pratiques encadrés) sont des sujets de recherche avec différents couplages de matières (ex : Lettres/Histoire), le choix de mélanger entre les différentes sections de première L et ES nous était offert. On doit traiter le ssujets à peu près comme des sujets d’E.C.J.S de Seconde, mais avec plus de sérieux étant donné que cette épreuve compte pour le Baccalauréat en tant qu'option obligatoire…

C’est une expérience intéressante car on peut se documenter sur un ou plusieurs sujets. A la base, il y a un sujet de départ mais on peut dériver sur des sujets bien différents : par exemple, nous avions un sujet sur la caricature et Plantu, mais nous sommes finalement arrivés sur des sujets comme l’Europe, l’immigration en France ou encore le conflit israélo-palestinien.

La préparation des T.P.E se déroule pendant la moitié de l’année (jusqu’en mars environ) afin d’être prêt à passer l’oral qui consiste à présenter le document élaboré par le groupe et à répondre aux questions des examinateurs, celles-ci comportant essentiellement sur les sujets traités par chaque membre du groupe.

La présentation orale fut le moment le plus stressant, il faut maîtriser le contenu complet du dossier, avoir réfléchi aux questions que les examinateurs peuvent nous poser et faire attention à sa tenue physique et vestimentaire. Mais, fort heureusement nous avions été préparé par nos encadrants, les professeurs de Français, d’Histoire/Géographie et de Sciences Economiques et Sociales.

Pour finir, les T.P.E sont en fait, des points à engranger facilement pour le BAC de Première, il faut savoir en tirer avantage.


* Les 3 royaumes de John Woo


En 208 après J.-C., l'empereur Han Xiandi règne sur la Chine pourtant divisée en trois royaumes rivaux. L'ambitieux Premier ministre Cao Cao rêve de s'installer sur le trône d'un empire unifié, et se sert de Han Xiandi, l’empereur, pour mener une guerre sans merci contre Shu, le royaume du sud-ouest dirigé par l'oncle de l'empereur, Liu Bei. Ce dernier, charge Zhuge Liang, son conseiller militaire, comme messager au royaume de Wu pour tenter de convaincre le roi Sun Quan d'unir ses forces aux siennes. A Wu, Zhuge Liang rencontre le vice-roi Zhou Yu. Très vite, les deux hommes deviennent amis et concluent un pacte d'alliance.
Furieux d'apprendre que les deux royaumes se sont alliés, Cao Cao envoie alors une force de 800 000 soldats et de 2 000 bateaux pour les écraser. L'armée campe dans la Forêt du Corbeau, de l'autre côté du fleuve Yangtze qui borde la Falaise Rouge où sont installés les alliés. Face à la supériorité numérique de Cao Cao, le combat semble joué d'avance, mais Zhou Yu et Zhuge Liang ne sont pas décidés à se laisser faire...

Adapter le roman de Luo Guanzhong était un vieux rêve pour Woo, qui a attendu d'avoir la technologie et les moyens nécessaires pour porter à l'écran la plus célèbre de toutes les histoires de Chine. L'Histoire des Trois Royaumes a en effet été écrite au XIIIe siècle, mais c'est encore à ce jour le livre le plus populaire en Asie. Néanmoins, le cinéaste chinois admet avoir voulu respecter davantage les événements historiques, alors que le roman, lui, tend à amplifier l'aspect légendaire du récit dans un souci, on le comprendra, de servir les enjeux narratifs et l'intensité dramatique de l'histoire. Et puis, la bataille de la Falaise Rouge ayant eu lieu en l'an 208 après J.-C., on excusera l'inexactitude du livre, et on appréciera l'effort du réalisateur à coller au plus près à la réalité même s'il a repris certains éléments fictifs de l'oeuvre originelle.

Voilà de quoi il est question avec Les 3 Royaumes. L'on assiste à une fresque épique majestueuse comme on n'en avait plus vu depuis Kingdom Of Heaven, une super-production ayant tout emporté sur son passage en Asie, délogeant Les Seigneurs de la Guerre du trône qu'occupe le plus grand succès au box office là-bas.

Dès les premières minutes, on est bluffé: bluffé de constater avec quelle extrême minutie John Woo met en place une certaine intensité dramatique. En prenant le soin de présenter un à un de manière quasi-théâtrale chaque protagoniste important de son histoire, le metteur en scène appuie fortement sur la dimension héroïque de ses personnages. S'il est vrai qu'il continue à travailler sur la dualité, on sent que ses aspirations ne sont plus tout à fait les mêmes. Woo semble davantage préoccupé par le besoin de rendre accessible à tous un héritage culturel propre au peuple chinois en le dissimulant, c'est à dire en favorisant l'aspect spectaculaire grâce à un savant dosage de simplicité et de virtuosité, là où il aurait fut un temps privilégier uniquement l'action.

Ce besoin de partager des idéaux chinois se constate tout d'abord dans le soin apporté aux décors et aux effets visuels du film plutôt qu’aux scènes d’arts martiaux. D'une beauté saisissante, les lieux trouvés par John Woo permettent de magnifier l'impact de chaque plan sur notre regard. D'autant que plusieurs champs de bataille sont explorés et permettent de diversifier à la fois les paysages et le type de bataille, puisqu'en plus des joutes armées, un combat naval dantesque vient s'immiscer entre deux coups de lance.

Cependant, ce qui laisse avant tout pantois est la mise en scène dynamique et pleine de fureur du cinéaste. Ses scènes d'action, longues et complexes, sont pourtant d'une incroyable lisibilité au point de n'en perdre aucune miette. Aucun plan n'apparaît superflu, tout a un but et tout conduit à faire entrer le spectateur dans le feu de l'action. Là où il y a une vingtaine d'années Woo aurait utilisé à outrance un ralenti stylisé, aujourd'hui la forme semble enfin être en parfaite adéquation avec le fond. Le cinéma de Woo a évolué. On sent avec Les 3 royaumes qu'il a trouvé d'autres clés pour prolonger l'impact dramatique de certaines scènes.

Plus encore, être devant Les 3 Royaumes, c'est avoir l'impression de lire en temps réel L'Art de la Guerre de Sun Tzu tant le long métrage se penche sur chaque aspect décrit dans le tout premier traité de stratégie militaire, de la question du moral des troupes aux tactiques guerrières efficaces (lire le douzième chapitre intitulé "De l'art d'attaquer par le feu", et vous comprendrez en regardant le film à quel point John Woo et son équipe ont fait des merveilles). Apportant un cachet des plus réalistes, cette quantité de génie stratégique donne à voir également des scènes de combat spectaculaires et imposantes, comme celle où l'armée de Cao Cao se retrouve enfermée dans un carcan de lances et de boucliers à faire pâlir les stratégies romaines. En une séquence, tout ce que l'on a pu voir jusqu'à présent au cinéma est balayé d'un simple geste, les batailles de Braveheart ou de Gladiator apparaissant comme de simples esquisses devant une telle maîtrise et une telle preuve d'inventivité visuelle pour rendre compte des larmes et du sang laissés sur le champ de bataille.

Pourquoi Les 3 Royaumes n'est pas le film de l'année ? Tout simplement parce que nous autres, Occidentaux, n'avons pas hérité de la bonne version. En effet, la version internationale du long métrage actuellement sur nos écrans français ne dure que 2H25, alors que la version asiatique se décline en deux films d'une durée totale de 4H40, soiten 2H15 de film ayant tout simplement été supprimées ! Et il est difficile de ne pas voir qu'il y a un réel manque tant cette version est clairement orientée vers l'action au point de faire perdre à cette histoire une grande partie de sa dimension politique et humaine. Une essence que l'on sent esquintée par un montage sensé nous plaire davantage, mais qui au final laisse dubitatif sur la vision qu'ont les producteurs chinois sur les spectateurs occidentaux. C’est à se demander si, nous, les Occidentaux, ne passons pas pour des spectateurs assoiffés de sang et d’action.

Qu'à cela ne tienne, ne boudons pas notre plaisir et profitons de cette variante édulcorée en attendant de voir peut-être un jour atterrir dans nos vertes contrées la version ultime de ce chef-d'oeuvre en puissance qu'on ne peut décidément pas rater sous peine de rater l'un des plus grands films d'un homme qui, s'il n'a pas révolutionné le cinéma comme un Lucas, n'en a pas moins marqué son temps.

John Woo espérait faire avec Les 3 royaumes un film où le public occidental aurait le sentiment de regarder une "guerre de Troie asiatique". Qu'il se rassure, il a fait bien plus que cela.

* LA VIE PARISIENNE - OFFENBACH
Acte I
La gare de l'Ouest[]
Deux gandins, Raoul de Gardefeu et Bobinet, attendent à la gare leur maîtresse, la demi-mondaine Métella. La jeune femme se présente au bras de Gontran, un troisième amant et feint de ne pas les reconnaître. Raoul et Bobinet décident de se remettre à fréquenter les femmes du monde. Gardefeu reconnaît Joseph, son ancien domestique devenu guide (cicérone) du Grand-Hôtel. Comme il attend un couple de suédois qui vient découvrir la "vie parisienne", Raoul a l'idée de se substituer à lui pour pouvoir faire la cour à Madame. Raoul de Gardefeu accueille donc le baron de Gondremarck et Madame et leur promet de leur faire visiter tout Paris. L’acte se termine avec l’arrivée au milieu d'un ensemble de voyageurs étrangers d'un riche Brésilien, bien décidé à se ruiner joyeusement en profitant au maximum lui aussi de "la vie parisienne".
Acte II
L'hôtel particulier de Gardefeu
Gardefeu a entraîné le couple à son domicile promu pour l’occasion "Grand-Hôtel". Il convainc ses hôtes qu'ils sont dans une annexe du Grand-Hôtel. Resté seul avec son guide, le baron voulant "s'en fourrer jusque là !" lui demande de le mettre en relation avec une certaine Métella, auprès de laquelle il est recommandé. Gardefeu accuse le coup, mais promet de lui faire rencontrer son ex-maitresse. Justement Métella se présente. Elle lit la lettre de recommandation, mais fait attendre le baron.
Avec la complicité de Bobinet, Raoul envisage de faire inviter le baron à une soirée à laquelle la baronne ne sera pas conviée, afin qu'il ait le champ libre pour lui faire la cour. Comme le baron a exigé de souper à une table d'hôte, Raoul invite en catastrophe ses employés et fournisseurs dont la gantière Gabrielle serrée de près par Frick le bottier, qui se feront respectivement passer pour Mme de Sainte-Amaranthe, veuve d'un colonel, et le major de table d'hôte Édouard.
Acte III
L'hôtel particulier de de Mme de Quimper-Karadec
Dans l’hôtel particulier de Mme de Quimper-Karadec, la tante de Bobinet partie "prendre les eaux", tous les domestiques s'activent pour recevoir le baron. Bobinet doit se déguiser en amiral suisse, Pauline, la femme de chambre et tous les domestiques en amirale, prince et duchesses diverses.... A son arrivée, Gondremarck est un peu surpris par l'allure des invités. Mais il est vite subjugué par Mme l'Amiral, alias Pauline (Duo L'Amour, c'est une échelle immense). La soirée se poursuit entre habit qui a craqué dans le dos et griserie.
Acte IV
L'hôtel particulier de Gardefeu (supprimé dans la version de 1866)
Chez Gardefeu, la baronne qui revient seule des Italiens s'apprête à tomber dans les filets qu'a tendus le jeune homme. Mais l'arrivée inopinée de la douairière de Quimper-Karadec compromet le plan. Celle-ci se substitue à la baronne à l'insu de Gardefeu et se laisse courtiser jusqu'à la découverte du pot-aux-roses. Elle se retire dans la chambre à coucher, certaine que Gardefeu ne pourra se dérober. Mais par un dernier tour de passe-passe c'est le baron, complètement saoul, qui deviendra la proie innocente des appétits de la douairière.
Acte V
Un salon du Café anglais.
Le baron est furieux de la supercherie dont il a été l'objet. Pour l’heure, il a un rendez-vous avec Métella qui se présente suivie d'une femme masquée. Au même moment arrive le Brésilien accompagné par Gabrielle, sa dernière conquête puis Gardefeu et Bobinet. C'est l'instant des explications. Gondremarck reconnait sa femme dans la dame masquée et devra donc retourner sagement en Suède. Métella retrouve Gardefeu... et Bobinet Mais en attendant tous s'en vont souper en célébrant "La Vie Parisienne".
Les personnages
Gabrielle alias Mme de Sainte-Amaranthe, gantière (soprano)
Le Brésilien (ténor)
Frick alias le major Édouard, bottier (ténor)
Prosper alias le prince de Manchabal, domestique de Mme de Quimper-Karadec (ténor)
Le baron de Gondremarck, suédois (baryton)
La baronne de Gondremarck, sa femme (soprano)
Métella, demi-mondaine (mezzo)
Bobinet alias l'amiral Walter, gandin (ténor ou baryton-Martin)
Gardefeu, gandin (ténor)
Pauline alias Mme l'Amiral, femme de chambre de Mme de Quimper-Karadec (soprano)
Urbain alias le général Malaga de Porto-Rico, domestique de Mme de Quimper-Karadec (baryton)
Clara, Léonie, Louise, nièces du concierge (sopranos)
Alfred, maître d'hôtel (baryton)[2]
La douairière de Quimper-Karadec (mezzo ou "Desclausas"), tante de Bobinet[3]
Mme de Folle-Verdure, sa nièce[3]
Gontran, gandin (ténor ou baryton-Martin)
Joseph, guide (rôle parlé)
Alphonse, domestique de Gardefeu (rôle parlé)
L'employé des Chemins de fer (rôle parlé)
Caroline, Julie, Augustine, nièces du concierge (sopranos)[2]
Albertine, Charlotte, "cocottes" (rôles parlés)[2]
Voyageurs, employés, bottiers, gantières, invités (chœur)

* MARGUERITE DURAS : UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE
I) Biographie de Marguerite Duras

Marguerite Duras est née le 4 avril 1914, à Gia Dinh, agglomération du nord de Saïgon, dans une famille de fonctionnaires français. Le pseudonyme de Duras lui vient d’une commune du sud-Ouest de la France, lieu d’origine de la famille paternelle. Son père meurt en 1918, et sa mère, institutrice, reste seule avec Marguerite et ses deux frères plus âgés : la grand frère et le petit frère, celui dont elle partage tous les jeux. La mère achète une concession à Vin Long sur les bords du Mékong. Or sa propriété se révèle incultivable, envahie régulièrement par la mer, malgré le barrage qu’elle tente de dresser contre le Pacifique. La mère qui est proche de la folie manifeste une préférence pour le frère aîné qui finira par la dépouiller. A l’âge de douze ans, Marguerite connaît une crise très grave avant son départ pour le pensionnat de Saigon. Elle y est fascinée par la beauté d’une femme de la colonie européenne, Elizabeth Striedter, qui deviendra dans son œuvre Anne-Marie Stretter. Elle y rencontre celui qui sera l’amant chinois.
Elle retourne en France en 1932, définitivement. Elle fait des études supérieures et épouse Robert Antelme en 1939. Les années 1942-1943 sont un tournant essentiel : elle perd à la naissance son premier enfant. Elle apprend, peu après, la mort de son plus jaune frère durant la guerre sino- japonaise et elle éprouva une très grande douleur.
L’année 1943, est pour elle la terrible prise de conscience du sort fait aux Juifs. Marguerite Duras et son mari rejoignent la Résistance, son mari est arrêté et est sauvé par miracle des camps. Son fils, Jean Mascolo, naît en 1947. A partir de 1950, sa vie est marquée par la succession de ses livres :Un Barrage contre le Pacifique manque de peu le prix Goncourt, Le Square marque la critique qui y voit l’émergence d’un nouveau genre littéraire.
Différente dans l’enjeu, dans le pacte avec ses lecteurs : à partir de 1984, avec L’Amant, elle dit ouvertement « je », je suis le jeune fille qui a eu, à seize ans, à Saigon, un riche amant chinois, au mépris de toutes les conventions sociales. Cet aveu chez un écrivain dont la réputation d’intellectuelle était pour le grand public synonyme d’austérité, la limpidité de l’écriture, le caractère exotique du thème font partie des raisons de succès du livre. Elle a le désir de prendre la parole sur tous les sujets, à tout moment et en toute liberté.
Elle tente la fusion de l’écriture avec les arts de la représentation (le théâtre et le cinéma) de façon originale en lui donnant une dimension théâtrale, sans enlevé au texte son aspect romanesque. Marguerite DURAS est morte le 3 mars 1996.

II) Résumé et analyse de l’oeuvre

L’histoire se passe en Indochine, où une famille s’est installée. Ceux qui sont chargés de s’occuper de la colonie leur donnent un espace qui n’est pas exploitable car chaque année le Pacifique inonde leurs cultures. La mère de Joseph et Suzanne est désespérée car elle a beaucoup travaillé et son rêve et ses espoirs sont tombés à l’eau .Elle décide alors de faire un barrage contre le Pacifique à l’aide de paysans avec l’accord de la colonie. Cette réponse qu’elle attend tarde à arriver car ce n’est pas dans l'intérêt des Autorités de construire ce barrage car s'ils ne produisent pas une certaine quantité qui leur est imposée, ils sont renvoyés de la colonie, qui récupère ainsi les terrains.
La mère reçoit la réponse et avec les paysans construit ce barrage. La période où le Pacifique sort de son lit, leur barrage ne résiste pas. Cette expérience va la plonger dans un profond pessimisme. Ses deux enfants, Joseph et Suzanne l’aident à entretenir ce domaine.
Tous trois vont parfois à la ville qui est un peu éloignée de leur domicile. Ils se rendent dans un bar et rencontrent Mr Jo, un homme riche attiré par Suzanne qui est une belle jeune fille. Sa mère aimerait que Suzanne se marie avec lui pour qu’il puisse avoir de l’argent. Son frère ne l’aime mais il est intéressé par son argent. Il vient régulièrement voir Suzanne et lui offre beaucoup de cadeaux, sous la surveillance de son frère et de sa mère, pour le forcer à se marier avec elle. Il ne cède pas. Comme il voit qu’ils veulent le renvoyer, il va offrir à Suzanne un diamant. C’est un homme qui n’a pas de qualités et qui se sert de l’argent pour obtenir ce qu’il veut. Ils vont se rendre en ville pour vendre le diamant et vont en profiter, maintenant qu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient , pour renvoyer Mr Jo. La mère se rend dans différentes bijouteries. Les joailliers lui disent que le diamant comporte un défaut et que le prix sera moins important. Elle refuse car veut en obtenir le prix que Mr Jo lui a dit qu’il valait. Ils vont rester un certain temps dans un hôtel dont ils connaissent l’hôtesse, Carmen, qui est l’amante de Joseph. Durant le temps qu’il séjourne dans cet hôtel, Joseph va partir, sans prévenir sa mère et sa sœur, qui sont très inquiètes. Sa mère, qui est une femme sensible, va tomber dans une dépression et va rester au lit pendant des jours grâce à des cachets.
On s’aperçoit dans cette œuvre qu’elle joue un peu la comédie et est manipulatrice car elle empêche ses enfants de partir en faisant des scènes pour qu’il ne s'éloignent pas, avec des discours pour les culpabiliser. Elle sait que s'ils la laissent ,elle n’arrivera pas à subvenir à ses besoins. Elle est également violente car elle bat sa fille sous prétexte quelle a eu des relations sexuelles avec Mr Jo ; en revanche, elle ne frappe pas son fils car elle sait qu’il est plus fort qu’elle. Elle profite de la faiblesse de Suzanne. Cette dernière est très attachée à son frère et veut avoir les mêmes opinions puisque c'est en parti de sa faute si Suzanne n’apprécie pas Mr Jo. Elle est rêveuse et attend qu’un jeune homme vienne près de chez elle (qui est un lieu très à l’écart) et l’emmène ailleurs pour fuir la misère car à cet endroit beaucoup d’enfants meurent faute d'argent suffisant.
Joseph, est un garçon égoïste car il ne pense qu’à ses plaisirs personnels qui sont la chasse et la vie facile. Comme Suzanne il veut partir de cet endroit pour fuir la misère. Il a également un caractère fort ce qui lui permet de s’imposer en société, en particulier lorsque un agent de la colonie vient contrôler leur domaine et leur dit qu’il n’y a pas de récolte. Joseph voyant qu’il s’en prenait à sa mère assura sa défense en montrant que le domaine était incultivable et le menaça avec un fusil.
Joseph revint les voir et ils repartirent chez eux. Il leur annonça qu’il allait quitter la maison car il avait rencontré une femme qu’il aimait et que c’était elle qui avait acheté le diamant au prix que Mr Jo avait fixé. Un soir, elle vint le cherché. Quelque temps après, leur mère mourut. Il vint voir leur mère et ce fut un moment d'intense tristesse. Suite à cela, Suzanne partie avec son frère et la maîtresse de ce dernier.

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