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  • Le journal des 1ères L

    La série Littéraire [un article de Sandra et Lucasl]

     

    Depuis très longtemps, les élèves de série littéraire sont victimes de préjugés, spécialement de la part des scientifiques. En effet, récemment , dans le numéro 480 du journal Famille Education, Lise DUPAS a publié un article intitulé « Faut-il choisir la série L ? », dans lequel elle fait une description très peu vendable de cette série. A la lecture de ce journal, nous, 1°L, avons été indignés. C’est pourquoi nous avons décidé de réagir à cet écrit dans notre journal.

    En effet, nous avons été choqués car nous ne nous sentons pas concernés lorsque la journaliste prétend que les littéraires ont choisi leur section par dépit, et qu’ils ne peuvent réellement réussir. Dans notre cas, nous avons DELIBEREMENT choisi notre section, puisque certains d’entre nous auraient pu prendre d’autres voies, mais ont opté pour la première L par attrait pour les matières, plutôt que rejoindre la première S pour « faire bien », comme ce fut le cas pour de nombreux élèves. Il est vrai que ses matières sont avantageuses, puisque les langues permettent de communiquer à travers la planète, et surtout nous apportent de la culture générale et une ouverture sur le monde. De plus, en Première L, nous étudions également des disciplines scientifiques qui nous apportent quelques bases, utiles dans la vie de tous les jours. Ainsi, ce n’est pas un BAC à négliger : il exige beaucoup de méthodes, de rigueur et, surtout, de travail. En effet, autant les élèves de série S peuvent apprendre leur cours, autant les élèves de série littéraire doivent surtout sentir les choses, et développer leur sensibilité pour réussir.

    Ainsi, les élèves disposant d’un baccalauréat littéraire peuvent prétendre à une large palette de voies post- bac. En effet, les lauréats peuvent aspirer à des facultés de Lettres ou d’Histoire pour postuler entre autres dans l’enseignement... Ils peuvent également prétendre à des études de langues, pour devenir interprètes, traducteurs, ou pour travailler à l’étranger. Outre cela, ils ont également l'opportunité de s’orienter vers des voies les conduisant aux métiers du livre, telles que l’édition ou le journalisme. De plus, il y a aussi possibilité de faire des études de Droit, qui conduisent à de nombreux métiers. Enfin, certaines voies qui concerneraient plutôt la section ES ne leurs sont pas totalement fermées, bien au contraire : les écoles de Commerce, contrairement aux idées reçues, plébiscitent actuellement les Littéraires.

    Ainsi, le baccalauréat littéraire ouvre de nombreuses voies, et permet notamment de passer les concours de la fonction publique, En effet, la série L apporte beaucoup de culture générale, grâce aux nombreux ouvrages, aux pièces de théâtre, et aux films étudiés, ainsi que par les les débats concernant divers sujets. A fortiori, cette série nous offre aussi de l’autonomie, car il faut s’organiser pour lire les œuvres et préparer les analyses. De plus, il faut savoir gérer son temps lors des devoirs, et l’élève doit souvent faire une démarche, de son propre chef, pour se cultiver. Or, ce sont deux principes très utiles lors d’études supérieures.

     

     

    Par conséquent, bien que cette série en apparence ne semble pas ouvrir un large éventail de carrières envisageables, si l’élève est motivé, et a déjà une idée de sa future voie professionnelle, elle pourra lui convenir, et il aura l'opportunité de s’épanouir en étudiant des matières qui le passionnent réellement.

     

     

    L’édition[un article de Lucas]

     

    De nos jours, de plus en plus de gens désirent écrire des œuvres littéraires, et surtout être publiés. Ainsi, les maisons d’édition se multiplient, et les livres se répandent. Nous allons donc étudier comment nous passons d’un manuscrit à la vente d’un livre.

     

    En premier lieu, les auteurs étant de plus en plus nombreux, l’écrivain doit envoyer son manuscrit à de plusieurs maisons d’édition, dans l’espoir d’être publié. Nombreux seront les refus avant que le manuscrit ne soit sélectionné. Celui-ci est envoyé au directeur de collection qui, en plus de superviser le travail éditorial de toute une collection, lit les ouvrages des auteurs et sélectionne ceux qui sont intéressants et qui " collent " avec l’esprit de la collection. Le manuscrit choisi sera relu par le responsable d’édition qui doit s’assurer de la qualité du produit afin de conserver l’image de marque de la maison d’édition.

     

    Ensuite, l’exemplaire est envoyé au relecteur/correcteur qui a pour but de corriger les textes, que ce soit au niveau de l’orthographe ou de la syntaxe, quitte à modifier le texte. Il vérifie également la mise en pages de tout texte visant à être publié. Son travail est revu par l’éditeur qui doit s’assurer du mérite de l’œuvre, car il est responsable du budget alloué à sa réalisation, et des résultats des ventes. Ainsi, il supervise la réalisation de l’œuvre étape par étape. Puis intervient le chef de fabrication qui surveille l’impression et assure le lien entre les clients et la production. Son rôle est également d’améliorer la rentabilité de la maison d’édition.

    Enfin, le livre arrive en librairie. Le libraire lui aussi à son rôle à jouer dans cette production, puisqu’il ne fait pas simplement office de commerçant, mais doit également accueillir et conseiller les lecteurs, et surtout donner au client une critique juste du livre, qui le pousse à l’acheter. Il se peut également qu’il doive servir de lien entre les lecteurs et la maison éditoriale, lui transmettant ainsi les diverses requêtes et critiques qui lui sont adressées.

     

    On remarque que, de nos jours, l’économie du livre s’est fortement développée. En effet, les maisons d’édition et librairies se multiplient, de plus en plus d’auteurs cherchent à se faire publier, et le livre est même arrivé dans les grandes surfaces. Ainsi, le livre est le premier bien culturel en poids économique, puisqu’il représentait 51% de ce genre d’achat (soit environ 4 milliards d’euros) en 2006.

     

    On remarque ainsi que ce soudain attrait pour le livre a bien sûr fortement influencé les métiers du livre, dont le nombre de représentants a augmenté ces dernières années. En effet, en 2009,s on note une majorité de bibliothécaire, à savoir 47 000, 32 080 libraires, 16 367 éditeurs, et environ 5 000 archivistes. Cependant, bien que les ventes soient croissantes, les places dans les métiers éditoriaux sont offertes en nombre restreint. Par exemple, pour le concours de recrutement des bibliothécaires en 2008, 7 419 candidats étaient inscrits, pour seulement 274 postes. Ainsi, un bon nombre de diplômés se destinant à ces métiers doivent se contenter d’un statut précaire et d’un salaire peu élevé. Dès lors, il s'avère plus facile de s’orienter dans des branches très spécifiques de ce domaine tels les livres illustrés, qui permettent également à des étudiants en art de trouver du travail, ou les publications scientifiques et juridiques. Par conséquent, les métiers de l’édition représente un domaine vague, mais dans lequel il est difficile de se faire une place, que ce soit en tant qu’auteur ou éditeur.

     

    Cependant, le marché du livre a bien évolué, notamment grâce à Internet. En effet, il est maintenant facile de se procurer des livres sur la toile, qu’ils soient neufs ou d’occasion. Mais la véritable révolution est qu’il est désormais possible de consulter ou de télécharger des livres sur le Web, et donc de les consulter sur son ordinateur, ou encore d’utiliser des Ebooks, véritable livre numérique. Seulement, peut-on encore parler de livre lorsque celui-ci n’a pas de pages à proprement parler ?

     

     

     

     

     

    LA VISITE AU MUSEE D'ART MODERNE DE SAINT-ÉTIENNE [ article de Morgane]

     

    Le vingt novembre dernier, les classes de Première ont fait une sortie culturelle à Saint-Etienne. Voici quelques impressions sur la visite guidée du musée d'art moderne...

     

    La visite guidée commença par l'œuvre de deux amoureux qui, grâce à leur appareil photo et à beaucoup de patience, ont fait un contraste avec le coucher du soleil : apparaissaient sur les photographies des traits flous en dessous du soleil comme si ce dernier descendait rapidement et que notre œil puisse l'apercevoir.

    8 photos du coucher du soleil se formaient autour d'un cadre qui représentait les mains des artistes et qui signifiait leur amour, mais aussi leur envie de laisser une trace d'eux après leur mort ; comme pour les hommes préhistoriques, ces mains étaient réalisées grâce à de la colle et du sable fin, ce qui donnait un aspect plus poussé de l'idée des homme de la préhistoire.

    Le deuxième tableau était d'un homme qui, globe-trotteur, représentait une fois posé chez lui ses trajets à vols d'oiseaux, ce qui donnait sur le tableau des traits plus ou moins droits. Cet artiste était très près de l'art abstrait, mais on ne put le classer dans cette catégorie d'artistes.

    La troisième partie était dans un pièce sombre ou se trouvaient 11 télévisions qui étaient allumées en continu et qui affichaient sur leur écran des lunes , à différentes périodes du mois ; mais l'artiste nous piège avec l'imagination et le nom de son œuvre la lune. Sur les multiples téléviseurs, il n'y avait pas des images satellites de la lune, mais l'artiste avec joué avec des éléments qui se trouvent dans la boîte du téléviseur pour faire la couleur et le noir et blanc. Grâce à cela, il jouait avec les intensité du noir et celui du blanc,it ce qui donna ces formes, d'infime croissant de lune qui petit à petit, grossit et donne un aspect de lune qui nous met tous d'accord sur sa nature. L'artiste s'amuse avec nos yeux qui ne sont que des objets influençables, qui croient retrouver des choses qu'il connait déjà. Le message est clair : il nous dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences.

    Nous poursuivons la visite et nous arrivons dans une salle dédiée à un astronaute : l'on retrace sa vie, depuis son enfance, et l'on voit que sa passion de l'astronomie est intense ; sur le mur, sont accrochées des photographie retraçant sa vie. de l'autre coté de la pièce, se trouve un de ses blousons et un costume de cosmonaute. A plusieurs endroits, au centre, on peut voir des tables recouvertes par une bulle de protection où sont exposés des dessins, des lettres, des photos de lui, de son enfance. L'on retrouve même une vidéo qui fait de la propagande pour l'URRS. Tout cela semble si vrai... Mais tout est incroyablement et inexplicablement faux : l'artiste a recréé une vie qui n'a rien à voir avec la vérité,en en faisant des photomontages et créant ou achetant toutes sortes d'objets. Et franchement, quand le guide nous a révélé cela, nous avons tous sans exception été choqués tant tout paraissait si réel!

    Ensuite, la visite se poursuivit avec une œuvre qui fut inventée par le guide lui-même : cette dernière ressemblait à une lune faite avec un fond de vieux pot de peinture : cette substance avait collé au fond et avait donné cet aspect de lune ; autour, se trouvaient de petites punaises qui avaient toute une tête de couleur différente et cela donnait un tableau magnifique.

    Puis nous regardâmes une œuvre de Klein qui se nommait « Bleu Ives Klein » car Klein avait lui même crée cette teinte de bleu qui, à son époque, n'existait pas ; et, après cette découverte, il créa plusieurs objets tous de cette couleur ,comme un globe terrestre. Et, plus tard, reprenant Eluard, il dira « La terre est bleue comme un orange ».

    Ensuite, nous gagnâmes une salle où se trouvait sur un mur une immense Lune faite de tout un tas d'objets recyclés ; tous ces objets étaient bleus. Nous apprîmes que l'artiste est quelqu'un qui parcourt les plages et qui ramasse tout ce qui s'y trouve et qui n'est pas naturel ; puis il les classe une fois chez lui par couleurs et tailles et, pour finir, en fait des œuvres comme ce tableau.

    L'avant-dernière œuvre est immense ; elle représente un simulateur de vol. On a l'impression d'y être ! Mais celle ci n'est qu'une imposture car ce simulateur de vol n'est en faite qu'une gigantesque reproduction en papier ! Toutefois, le plus impressionnant est que le simulateur de vol qui était devant nous n'était pas agrandi mais bel et bien en taille réelle, ce qui nous laissa bouche bée.

    La dernière pièce que nous visitâmes était une pièce où l'on trouvait des tas de choses différentes ; mais la statue qui nous a le plus marqués et amusés est un statue représentant un martien vert souriant, portant une chatte avec des jolies formes à la Marylin Monroe et qui a l'air dérouté par cette chose. Cette statue était de taille humaine et nous la trouvâmes fort sympathique.

     

    Cette visite au Musée d'art Moderne à Saint Étienne fut très enrichissante, surtout je pense grâce à notre guide qui était un passionné et qui nous fit partager sa passion durant tout ce temps. C'est une exposition que je recommande.

     

    [Nous récidivons le lundi dix-sept mai avec la visite guidée de la collection Jacqueline Dellubac au Musée des Beaux Arts de Lyon. Nous aurons également droit, l'après-midi, à un conférence sur les actions de l'ONG Handicap International ; et c'est la première fois qu'ils reçoivent des scolaires dans leurs locaux Nous avons la cote !...]

     

     

    AUTOUR DE SARTRE

     

    Les Mouches d [un article de Sandra]

     

    Jean-Paul Sartre est un auteur du XXème siècle. Il est né à Paris en 1905. Elève de l’Ecole Normale Supérieur, il est reçu à l’Agrégation de Philosophie en 1929. Il enseignera jusqu’en 1945. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il est fait prisonnier et libéré grâce à un subterfuge. Il va entrer dans la Résistance A la Libération, il tente de grouper les éléments de gauche non communistes dans un Rassemblement démocratique, et fonde une revue, les Temps Modernes.

    En 1945, il publie les deux premiers tomes des Chemins de la Liberté : l’âge de raison et la liberté.

    Pour ce qui est du théâtre, Sartre publiera, en 1943, Les Mouches, et, en 1944, Huis Clos, mais aussi Mort sans sépulture en 1946 (drame de la résistance)…et les Mots, en 1964, qui est un récit autobiographique.

    Ainsi, comme nous avons pu le voir, Sartre écrit sous un climat de tension, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. Dès lors, il sera très marqué par ce qu’il aura vu et son écriture en sera influencée.

     

     

     

    Ainsi, dans cette oeuvre, les faits se déroulent à Argos, petite ville de Grèce. Les habitants sont envahis de mouches (les Erynies), symboles du remords. En effet, Egisthe a tué Agamemnon, roi d’Argos, qui était marié à Clytemnestre. Et, depuis cet assassinat, toute la ville est plongée dans le remords, un remords qu'Egisthe prend soin d'entretenir, afin de ne pas voir son pouvoir contesté. De plus, un jour dans l’année, il y a un moment de deuil, durant lequel les habitants accueillent leurs morts.

    C’est dans ces conditions qu'Oreste, qui au début se fait appeler Philèbe pour ne pas éveiller les soupçons, arrive dans la ville avec son précepteur. Il y rencontre Electre, qui est la fille d’Agamemnon, et qui a été réduite à l’état de servante par Egisthe. Elle recherche désespérément son frère, Oreste, qui, lorsqu’il était petit, a été rejeté hors du palais, après la mort de leur père. Ainsi, à un certain moment, on s’aperçoit que Philèbe est en fait Oreste. Voyant Electre dans l’état où elle est, poussé par les objurgations de sa soeur qui veut venger le meurtre de leur père, il décide de tuer Egisthe. Donc, pendant la soirée, il s’introduit avec Electre dans le palais. Il se cache derrière le trône, en attendant Egisthe.

    Cependant, durant ce voyage, Philèbe/Oreste était escorté de Jupiter, qui a pris forme humaine. La divinité entend mettre en garde Egisthe contre le danger qui rôde autour de lui et de son peuple, puisqu’un homme libre risque de mettre à mal tout le travail d’entretien du « remords » qu’il a accompli depuis des années. Mais Egisthe n’en a que faire. Jupiter repart donc.

    Oreste sort de sa cachette, et le tue. Electre sort, regarde le mort, puis Oreste, qui, lui, s’apprête à aller tuer leur mère. Elle ne s’oppose pas, mais elle n’est pas très d’accord non plus. Oreste accomplit sa tâche, et tous deux vont se cacher dans le temple d’Apollon, où le peuple ne peut rien leur faire. Ils sont réveillés par les mouches, qui veulent les tuer. Jupiter arrive, leur demande d’éprouver un peu de remords. Electre, terrifiée, est aveuglée par ce sentiment, elle supplie Jupiter de la soulager. Mais Oreste, lui, n’éprouve aucun remords ; il a au contraire la sensation d’avoir délivré sa ville et lui-même ; son acte c’est sa liberté. Il refuse de partir avec le Dieu, mais demande à ce qu’on lui ouvre les portes du temple. Le peuple, prêt à le lapider, s’arrête, et Oreste dit qu’il part, ayant accompli son acte, et les ayant tous délivrés de leurs accablants remords. Ainsi, il sort, suivi des Mouches.

     

     

     

    Cette œuvre, écrite pendant la Seconde Guerre Mondiale, montre que si on le veut, on peut être libre. De plus, il y a la critique de la doctrine du Maréchal Pétain, qui est « travail, famille, patrie »

    En outre, ici, Oreste devient le symbole de la liberté humaine incompatible avec l’existence de Dieu. En effet, selon Jupiter, un Homme libre est un parasite dans une société. De plus, le fait qu’Oreste assume son geste la tête haute, est aussi le symbole de la responsabilité assumée dans un geste authentique.

    Quand Oreste arrive à Argos, il est étranger à la notion de Bien et de Mal, il représente l’innocence de l’enfant. Cependant, face à ses responsabilités, il devient homme et différencie ces deux notions. Ainsi, par ce moyen, Sartre incite à la résistance, et montre bien que les Français doivent être courageux et défendre leur patrie.

    Dans cet ouvrage, les Mouches sont omniprésentes. Elles symbolisent le remords, sentiment qu’éprouve la ville d’Argos, après n’avoir rien fait pour empêcher l’assassinat d’Agamemnon. La ville est encore hantée par les cris de souffrance de celui-ci, que l’on peut mettre en relation avec les tortures que fait subir la Gestapo aux Résistants.

    De plus, il y a la représentation d’un Dieu qui n’a plus de pouvoirs. En effet, Egisthe n'écoute pas Jupiter et ne se d défend pas contre son assassin. De plus, à la fin, Jupiter n’a plus aucune espèce d’influence sur Oreste, qui lui tient tête, même si Electre part quand même avec lui. Or, pour Sartre et la doctrine existentialiste, on ne saurait croire en les Dieux et être libre. Ces deux notions ne peuvent pas coexister.

    Ainsi, dans cette œuvre, trois thèmes, outre le remords,  reviennent beaucoup : la vengeance, notamment chez Oreste et Electre, qui veulent venger leur père. Or, c’est ce qui fait « démarrer » l’œuvre. Il y a aussi le thème de la Liberté, liberté que Oreste revendique, et qu’il obtient par ses actes. Pour Electre, la liberté est de courte durée, car elle se « range » vite du côté des Dieux. Le peuple d’Argos, lui, est libre, mais telle que l’œuvre se termine, on se demande ce que les habitants vont faire de cette liberté.

    Puis, il y a le thème de la révolte. En effet, Electre se révolte lors de la fête des morts. Mais ce soulèvement est vite écrasé par le prêtre et Egisthe (à mettre en relation avec l’attitude de l’Eglise lors de la Seconde Guerre Mondiale). Elle est faible. Oreste, quant à lui, ose se soulever et revendique son geste haut et fort, il fait preuve de courage, à l’inverse d’Electre. De plus, le fait de tuer Egisthe est un acte de Révolte.

    Les Mots [un article de Delphine]

     

    Tout d'abord cette œuvre correspond à l'autobiographie de Sartre. En effet, dans un premier temps, je vais vous résumer l'histoire, et dans un second temps, je vous fait part de mon analyse sur l'œuvre et sur l'auteur.

    Sartre perdit son père très tôt. Par conséquent, avec sa mère, il alla habiter chez ses grands-parents. Son grand père sera le chef de famille, prenant ainsi la place de son gendre. C'est lui qui va contrôler l'éducation, du jeune Jean-Paul car sa mère, réduite à une certaine passivité, n'a pas le droit de s'en occuper ; elle deviendra, pour Sartre tout au plus une espèce de grande sœur.

    Par ailleurs, Sartre nous explique l'origine de son amour envers la littérature. Effectivement, après avoir découvert la grande bibliothèque de son grand père, il est fasciné, étonné, ébloui pa cette grande pièce remplie de livres destinés aux grandes personnes. Bien que ne sachant pas encore lire, il commença à découvrir ces ouvrages. Il apprit dès lors rapidement et les dévora. Son grand père lui explique les œuvres, et en profite pour critiquer les magazines et les livres pour enfants car dans ces derniers, il trouve qu'il n'y a pas d'analyses, donc que son petit-fils ne peut en retirer aucun bénéfice. Mais, heureusement, sa mère lui fait découvrir les contes destinés pour enfants. Même si sa mère ne se rend pas compte que cela fait partie de son éducation, Sartre trouve cela très enrichissant car au moins il porte son propre jugement au lieu d'avoir celui de son grand-père.

    Par ailleurs, quelque temps après, le grand père va mettre son petit-fils à l'école, mais celui-ci ne parvient pas à y trouver sa place et fait les quatre cents coups. Il reçoit alors des cours à domicile. Puis il va rentrer au collège. Mais, dans son autobiographie, il n'est aucunement question de ses aventures au collège, puisqu'il arête sa narration à l'aube de la sixième. Ainsi, cette œuvre ne relate pas toute la vie de Sartre.

    De plus, dans ce livre, Sartre montre tout de suite ses relations avec son grand-père et sa mère. Celui-ci revêt les traits du méchant. Il prend la place du père. C'est le chef de famille. Il a pour rôle d'éduquer son petit-fils. Sartre le respecte, le prend pour modèle à ses débuts, mais se rend plus tard compte que cete figure finalement despotique lui a imposé une vocation littéraire qu'il n'avait pas choisie. En revanche, sa mère n'a pas voix au chapitre, et c'est pour l'auteur l'occasion de critiquer la société bourgeoise et le peu d'importance qu'elle accorde aux femmes (d'aill

    «Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble» (A.Artaud)

    Trembler , voilà le credo du drone. Un bloc monolithique de son abrasifs , apocalyptique , malsain et fascinant , la musique que propose les groupes de la vague drone-métal tel que KTL , Khanate , ou les mastodontes du genre , Sunn O))) ,est radicale , uniforme , et peu accessible . Une marginalité assumée qui découle d'une recherche esthétique , d'une déstructuration du langage musical époustouflante remontant bien plus loin que les débuts hésitant des précurseurs de Earth au début des années 90. En effet , le drone apparaît comme une rupture avec les racines pop binaire , dont il s'éloigne vite (Earth est au début très proche des milieux grunge de Seattle et notamment de Nirvana , déjà noyé et étouffé dans le mainstream et la superficialité. Pour la petite anecdote inutile , c'est même Dylan Carlson , chanteur de Earth et ami de Cobain , qui a acheté à ce dernier le fusil avec lequel il retapissa sa chambre un certain jour d'avril 1994), racines basiques , clichés , aux codes éternellement figé qui ne leur offre qu'un piètre espace d'expression quant à ses formes fixes et ses barrières hermétiques. Ses origines sont dans les expérimentations de compositeurs telle que Charlemagne Palestine , et par la des minimalistes de la seconde moitié du XXe , Steve Reich et Philip Glass en tête, et par la des marginaux romantique telle que Satie ou Debussy . Oui , réunir les noms de Steve Reich et de Claude Debussy dans une même phrase passe encore , mais associer Sunn O))) au compositeur des Suites Bergamasques, ça tient assez du blasphème, mais force est de leurs constater un point commun, le même souci d'épurer au maximum le propos , d'une musique fluide, inconstante, posée, où le son prend le dessus sur les notes pour se suffire à lui même. Les notes , par ailleurs , sont inexistante ou alors sont-elles seulement plus prétexte que véritable fond. Un coup d'œil a une partition de Palestine suffit, deux, trois, quatre accords semblables, et ce pendant une trentaine de minutes. L'essentiel résidant dans leur interprétation ; une expérience unique, active et paradoxale s'en dégageant, comme une anesthésie du cerveau au profit de l'inconscient. La musique impressionniste, qu'on appelait ça à l'époque.

    En 1894 , Debussy compose le Prélude à l'après midi d'un faune , adaptation du poème éponyme de Mallarmé. Ou l'acte fondateur de la «musique impressionniste», qui est accueillie à peu près de la même façon que son alter ego picturale. Le thème en chromatisme, l'épuration mélodique , le refus de toute dynamique, de toute virtuosité, l'harmonie contre-nature, cet œuvre représente alors ce que l'intelligentsia musicale considère comme le blasphème ultime. «Un goût dangereux pour l'étrange» , dira un critique. De Bach à Mahler, en passant par Lizst, la musique s'était alors toujours faites dans une attente mélodique , une volonté d'une musique didactique , qui se suffit à elle même , qui pouvaient alors exister a sa juste valeur sans auditeur. «Victime» d'un idéal qui semble éternellement coller a la peau de l'art musical populaire tant il semble perdurer depuis sa création, l'annihilation de son intellect ,son aspect irraisonnée, que ne nie d'ailleurs aucunement cette impressionnisme, ni ses descendant, mais dont au contraire ils se servent en le détournant , s'intéressant plus a l'effet produit sur l'auditeur qu'à la musique isolée. «Une complète domination des sens» , aurait dit Visconti. Debussy était en fait en train de fonder une notion essentielle, souvent entrevue, jamais approfondie. Il résumait alors sa vision du musicien comme celui qui a «le privilège de capturer toute la poésie de la nuit et du jour, et d'en retranscrire l'atmosphère profonde, dans toute son insaisissabilité». En gros , parler a l'âme profonde, faire parler l'inconscient , dominer les sens. Même si Debussy restera très attaché à l'aspect formelle , à l'accessibilité de son œuvre (il reste un romantique «de base» par bien d'autres aspects), il reste l'ancêtre de cet idéal et sera d'une influence majeur (en particulier sur le duo Steve Reich/Phillip Glass(en témoigne sa série des Arabesques)), idéal dont les limites seront désormais sans cesse repoussée.

    Quelques années plus tard, Debussy fait une rencontre décisive ; Erik Satie. Aujourd'hui considéré comme un compositeur fondamental, mais à l'époque un obscur clochard qui partage son temps entre martyriser son piano pour en tirer de nouveaux horizons, et jouer des «rudes saloperies» dans les bals populaires pour sortir de sa misère. Mais sa musique va alors plus loin que celle de Debussy , qui deviendra vite un de ses amis fidèles. Sa série des Gymnopédies , basées sur 2 accords en boucle et une mélodie simplette, sustain bloqué, pour dégager le maximum de la moelle de ce morceau proto-ambient (Brian Eno, le pape ambient ne se cacheras pas de cette influence notamment dans The Pearl (avec Harold Budd) et sa série des Ambient, sorte d'acte fondateur de l'ambient moderne, de Coil à Eluvium en passant par Klaus Schulze). Mais la musique de Satie demeure assez confidentielle jusqu'à sa mort, malgré les tentatives de Debussy déjà très populaires, en effet il orchestra certaines de ses œuvres, dont une version célèbre de la première Gymnopédie, qui n'obtiendra qu'un faible succès. Satie, mort dans sa misère, laissa de nombreuses œuvres mêlant tendresse, tourment et humour dans un minimalisme avant-gardiste, ainsi que quelques écrits et quelques dessins.

    La guerre passa, les excès, la violence avec, l'avant garde musicale se déplaçant au États-Unis, ou les compositeurs complètement débridé et constamment sous psychotropes se succèdent. A commencer par John Cage, très apprécié des milieux artistique new yorkais dans les années 50., connu pour ses performances et pièces extravagantes, et qui à l'époque passait la majeure partie de son temps a sniffer de l'éther sur les toits new yorkais, d'où il puisait son inspiration. Ses œuvres, dépassant toute limite, deviennent des hymnes de l'intelligentsia blanche de New York. Il pousse le vice de la décadence jusqu'à composer 4'33, qui à ce jour reste la seule œuvre musicale silencieuse. En effet, le pianiste s'assoit, reste immobile devant son piano 4 minutes et 33 secondes, puis s'en va ; la partition est blanche («Je n'ai rien à dire et je suis en train de le dire» expliqueras l'intéressé). Cage n'est pas minimaliste. En fait, l'«âge d'or» du minimalisme «seconde génération» (i.e Reich, Glass & co) s'établit comme un mouvement de protestation de l'œuvre de Cage, tandis que la première génération de Young ou Riley s'inspire de ce junky notoire en épurant sa ligne esthétique.

    En réalité, au commencement était La Monte Young, jeune étudiant en art paumé (l'étudiant en école d'art étant a la musique moderne ce que le portugais est à la maçonnerie), musicien passionné depuis sa tendre enfance, qui plaque ses études pour s'adonner à sa passion à l'après-guerre. Il tente d'intégrer la section musicale de composition de l'UCLA (à Los Angeles), mais, de la même façon que Satie quelques décennies plus tôt, il ne passe pas le concours d'entrée. Il erre alors, composant toujours plus, toujours plus singulièrement, et à force de persévérance, il finit par être accepté a l'université. Là bas, il n'est clairement pas à sa place, mais l'atmosphère créative lui permettra d'affirmer de plus en plus précisément son style, totalement incompris par ses professeurs qui ne voit en lui qu'un artiste raté de plus. Chacune de ses œuvres sont sifflée lors des représentations hebdomadaire de la salle du campus, le jeune compositeur jubilant du mépris de ses supérieurs et camarades. Il s'en écarte peu à peu, pour côtoyer les milieux artistique d'avant garde. Là, il rencontre les futurs grands pontes du minimalisme, à commencer par Terry Riley, dont il devient grand ami. Il commence à enregistrer ses œuvres tout seul -usuellement un blasphème dans la musique «classique»-, et se déplace vers l'ouest jusqu'au berceau grouillant de New York. Là bas, il sort ses œuvres de façon assez confidentielle, mais en influençant tout la futur vague minimalistes seconde génération. Elles sont donc très peu appréciées et du grand public et des musiciens, mais un trouve public dans les milieux artistique, notamment les peintres minimalistes, mouvement plus ancien, mais qui se retrouve pleinement dans son alter-ego musical. S'organisent alors petit à petit des minuscules mouvements qui vite s'agrandirent pour n'en former qu'un, d'un énorme poids artistique, réunissant toute la première vague d'avant garde; La Monte Young donc, Terry Riley, Artoo Path, etc, etc. Boudés par les salles classiques traditionnelles et se rapprochant des milieux rock avant gardiste (plusieurs groupes se formèrent ou s'influencèrent de cette association, du Velvet Underground à Sonic Youth), ils organisent leurs propres représentations dans des salles de plus en plus grandes, représentations souvent assez farfelues (notamment celle de La Monte Young, certaines par exemples durant du crépuscule jusqu'à l'aube sans interruption, d'autres , démarraient lorsqu'un oiseau était lâché dans la salle et stoppaient lorsque le dit oiseaux s'échappait par l'une des fenêtres). Ils gagnent de plus en plus de succès au niveau national, mais le succès international ne vient que dans les années 70, avec un certain Steve Reich.

    Reich, lorsque les premiers minimalistes se font connaître, est étudiant à la prestigieuse Julliard School de New York; Contrairement à Young, il est brillant, analysant dans tout les sens le dodécaphonisme et surtout le sérialisme de Schoenberg, ,,,,. Mais quand il rentre chez lui, Reich se délecte du jeu déjà très modal du virtuose John Coltrane, ne pense la musique que rythmiquement et harmoniquement, abhorre l'hyper-intellectualisme de la musique sérielle. La première vague minimaliste le passionne, et il sort diplômé de la Julliard, compose ses premières œuvres minimales , tel It's Gonna Rain, déjà significative du talent de Reich, et commence à se faire connaître et a connaître la réticence du public; durant une représentation aux mythique Carnedgie Hall de New York en 1962, sa pièce est violemment huée, son travail souffre encore de l'absence de la transcendance qui rendront son travail fascinant et indispensable par la suite. Il sent alors bien qu'il lui manque alors quelque chose pour former son style, son talent ;prenant alors ses distances par rapport à la musique, telle son idole, Coltrane, qui a longtemps bataillé contre sa nature dans cette perspective, avant son «éveil spirituel» de 1957, durant lequel il écrivit le divin A Love Supreme, mais c't'un autre sujet, n'es' pa'. Reich, lui, connait son éveil lors d'un voyage en Afrique sub-saharienne. Là-bas , il retrouve goût pour la musique, fasciné par les rythmes hypnotiques et lancinant qu'il y entend. Il retourne alors au États Unis, ou il écrit quelques unes de ses œuvres les plus originales et fondamentales comme Six Pianos ou Music for Mallet Instrument. Et surtout, en 1970, il écrit Music For 18 Musicians, l'œuvre essentielle du minimalisme. C'est en effet l'apogée du style Reich, du rythme hypnotique aux thème lancinant, une ligne continue, pure , une unité et une cohérence vertigineuse. Par la même, c'est une de ses œuvres les plus abordables, la profondeur de son esthétique la rend paradoxalement très compréhensible. D'ailleurs Music... marque les débuts d'une certaine reconnaissance et d'une certaine popularité du minimalisme, l'œuvre devient une sorte de phénomènes de mode.

    Ainsi la seconde vague minimaliste profite de la brèche ouverte, le style devient florissant , Einstein on the Beach de Phillip Glass, le fameux Nixon in China... Au milieu de cette ruée, un jeune compositeur s'inspire et décentre un peu ce mouvement en épurant à l'extrême la ligne mélodique et en abolissant toute notion de rythme. Car oui, avant que ses performances ne se résument à une flot d'insultes continue adressé à son public, Charlemagne Palestine faisait de la musique, et de la très bonne musique. Palestine pose en fait les bases du drone, courant uniquement dépendant d'une technique,(notamment avec un orgue) d'un style de jeu usitée depuis des millénaires, mais que la musique moderne avait presque totalement écartée. Sa musique est linéaire, chamanique , hypnotique. Il martyrise des pianos pour obtenir ces sons abrasifs, notamment sur deux Bosendorfer dont il bloquera «manuellement» la pédale de sustain (c'est a dire en fait en tapant dessus jusqu'à ce qu'elle ne remonte plus).Son style, qui ne sera kamais populaire atteint son apogée avec Strumming Music (1974), chef d'œuvre absolu d'abstraction, constitué d'un seul thème répété et disturbé jusqu'à l'excès, thème lui même composé de...deux notes. Par ses expérimentations, il influence un certain John Cale (et non pas John Cage) , ex-musicien du Velvet Undergound (et également Lou Reed, notamment dans son ironique monument du Noise Metal Machine Music) et également the Theater of Eternal Life, un groupe méconnue mené par... La Monte Young et Terry Riley. Ces influences montent peu à peu dans les naissantes scènes rock/expérimental durant la fin des années 70, mais ce réseaux cachés et totalement inconnues même des milieux musicaux s'affirment réellement durant les années 80. On y voit Sonic Youth mélanger violence juvéniles et dissonances minimaliste, on y voit des artistes comme Coil ou , plus lointainement, Aphex Twin et les géniaux Boards of Canada balbutier leurs sons si puissamment esthétiques et organiques, et surtout , de l'autre coté du pacifique , on voit tout une scène poussant à l'extrême les principes minimalistes, scène qu'on appellera ironiquement japanoise. En tête de file, un certain Masami Akita, un étudiant en philosophie qui prend soudainement l'envie de sortir des disque sous le nom de Merzbow. Merzbow, rien que ce nom suffit pour personnifier la non-musicalité, et souvent le dégout, le malaise. Merzbow, c'est du bruit , et c'est le but. C'est précisément là que la sublime légèreté et pureté du minimalisme s'efface et s'inverse pour l'angoisse et l'absurde. Quel intérêt d'écouter du bruit? Pas du grindcore, ni quoi que ce soit de violent, non, juste du bruit pur, sans sens ni construction? Ce n'est pas beau, ni agréable, ni entrainant. C'est juste irrationnel. Ca fait mal. Pourquoi, donc? Il faut savoir tout d'abord que Merzbow ne s'apprécie qu'en live, ou qu'avec le potard de volume sur 11. Par ce biais, il s'introduit dans cette faille, infime parfois, entre l'égo et l'essence. Il nous extirpe un certain plaisir masochiste, une sorte de contrat avec son auditeur. Il dégoute et fascine, et d'une certaine façon et par la même, nous met à sa place, mesurant ainsi pleinement à la fois l'étendue, la puissance de sa musique, et l'absurde, la vanité humaine, ces éternels thèmes qui régulièrement se trouve désaxé et renouvelé. Ainsi a t'on conscience de la puissance du bruit, à partir du moment ou l'on en fait ,peut être uniquement. Que vous ne soit pas musicien n'est pas important, faire du bruit provoque un plaisir colossal. C'est tenir le monde à sa merci, c'est annihilé toute notion politique au profit de l'unique essence personnel. C'est surement avoir les même pensées fuyantes que le pilote d'Enola Gay au moment fatidique, en somme c'est par son ego et sa conscience, faire exploser le bloc de granit monolithique qu'est la création. En d'autre terme, la souffrance devient plaisir dès que le contrat est complet. Merzbow, depuis ses débuts en 1979, a sorti plus de 400 disques, ca laisse de quoi se sentir bien.

    Le bruitiste à notamment collaboré, avec les papes de la version obscure du drone; Sunn O))). Ce mouvement nait a la fin des années 80, dans la tête d'un seul homme, Dylan Carlson. La légende veut qu'il jouait du grunge à Seattle, entouré de se potes de chez Nirvana ou Mudhoney, puis s'est un jour dit qu'il n'avais plus rien à dire,et cela a donné quelques obscurs EP et surtout un album : Earth 2. Il cimente ainsi le drone métal moderne, qui n'est d'abord qu'un mélange assez insipide d'alternatif à la sauce Seattle (comprendre; du Nirvana) et du minimalisme, plus proche d'un Glass que d'un Palestine, pour la bonne raison qu'une guitare électrique n'est pas un orgue, et n'a donc pas un sustain très conséquent, assez embêtant quand on a pour vocation de créer des drones. Earth sort quelques autres albums dans un insuccès remarquable, puis se font virer de leur label, et passent une décennie à errer sans aucune activité musical, tandis que Carlson se rend tristement célèbre en achetant le fusil qui aura raison de son ami Kurt Cobain.

    Mais c'est sans compter sur Stephen O'Mailey, un graphiste de Portland, qui se fascine pour ce groupe maudit et totalement inconnue. Il commence avec quelques amis tout aussi fanatique de la bande à Carlson de jammer dans le même style mais dans un autre dimension, sous le nom se Sunn O))) (prononcez comme le mot anglais sun), du nom d'une marque d'amplis bien connue des guitaristes de genre extrêmes. Ils sortent ainsi quelques albums, qui, étonnamment deviennent très populaires en dépit de leur difficulté d'accès, créant ainsi un style fascinant, et par la une scène vivante encore bien d'actualité (on peut penser que Sunn O)) est arriver a son apogée l'année dernière avec l'époustouflant Monoliths & Dimensions) . Eux, ont un vision romantique proche de celle de Merzbow, mais d'une certaine façon, en sens inverse et en jouant davantage sur l'absurde, notion qui manquait complètement à Earth, et qui semble avec le recul la raison de son insuccès au sein d'un label d'importance. Les performances de Sunn O))) résument bien la chose. Ils commencent par arriver, quelque peu masqués par la fumée omniprésente, et habillés de grandes toges de moines , puis se mettent à jouer, totalement statique, à un volume simplement ahurissant, le tout dans une obscurité quasi-totale. La réaction du commun des mortels, et même du black métalleux aguerrie au concert de Mayhem, est en général proche de ceci: «Mon dieu ,ou-est-ce-que-je-suis-qu'est-ce-qui-m'arrive?». De leur propre aveu, ils sont le plus ridicules et absurde possibles pour mieux mettre en exergue le travail inconstant et inconscient de leur musique. C'est une bloc à la fois monolithique et distordu, qui, déroutant au tout premier abord par sa noirceur, entraine peu à peu les sens, les unifient et engourdit l'esprit, ou plutôt le mélange aux sens, mélange nos cotés rationnel et abstrait, dans une hallucination assez baudelairienne, voire nietzschéenne, car c'est en effet plus une porte d'accès, une porte de la perception, qu'un sortie de secours. Une porte vers quoi, c'est à vous de voir. eurs, il ne parle pas beaucoup de sa grand mère, elle n'a pas sa place dans la maison et ne joue pas un grand rôle,).

    Cependant, sans s'en rendre compte, c'est grâce à sa mère que Sartre a obtenu un esprit critique. Par conséquent, il acquiert une culture générale assez riche. En , i. Sartre a eu une enfance difficile. D'une part, il a perdu son père, a vécu avec ses grands-parents et n'a pas toujours eu son mot à dire. En effet, on a l'impression que son enfance était difficile.

    Par ailleurs, cet ouvrage est divisé en deux parties. De surcroît, Sartre a écrit cette autobiographie pour nous faire partager ses opinions et sa vie. Il a découvert la littérature grâce à ses lectures et non par la confrontation au réel encouragée par sa famille. Sartre va apprendre à se connaître grâce à ses camarades. D'ailleurs, il va comprendre qu'il n'est pas seul au monde. En revanche, cela va être dur pour lui de s'ouvrir aux autres. En effet, dans sa famille, il n'a pas connu la solidarité.

     

    Il devient écrivain et est l'auteur de nombreux livres comme Les Mouches ; La Nausée  ; Huis-clos ; Le mur ; La Mort dans l'Ame ». Il a écrit 29 œuvres dont une autobiographique.

     

    De ce fait, je vous invite à lire ses oeuvres car on apprend à le connaître et à se découvre soi-même.

     

     

     

    EN ROUTE VERS D'AUTRES CIEUX... LA CULTURE ÉMERGENTE AU BRÉSIL [article d'Océane]

     

    Depuis quelques années, on assiste à l’émergence de pays dits du « sud », notamment l’émergence des pays latino-américains. Cette émergence économique s’accompagne d’une émergence culturelle, ou tout du moins de la redécouverte d'une culture.

    L’émergence de la culture latino-américaine va de paire avec sa décolonisation (19°). Leur accession à l’indépendance s’est faite plus ou moins tard selon les pays et leur colonisateur. Durant leur tutelle, ces pays colonisés ont été sous l’influence de l’empire colonisateur auquel ils ont été soumis, essentiellement la couronne d’Espagne, mais aussi l’empire Britannique.

    A la suite de cette soumission à l’influence européenne, le 20° siècle sera le siècle de leur influence Nord-Américaine. Le brassage des différents peuples fait de leur pays, un pays à la culture multi-ethnique et qui a par conséquent l’avantage d’être très variée dans quelque domaine que ce soit. C’est le cas du Brésil.

     

    De cette culture, nous connaissons dans le domaine de la musique moderne la samba (issue d’un métissage entre traditions noires africaines :esclaves, indigènes et Européens-colonisateurs) ou encore la bossa nova (née vers 1950, c’est une dérivation de jazz et de samba teintée de sensualité, de douceur et de romantisme), mythe d’un continent multiracial, il est également bien connu que l’Amérique latine est le berceau de la danse : la capoeira (danse folklorique mélangeant danse et arts martiaux), la forro (danse de couple populaire alliant art de la danse, rythmes chaleureux, festifs et entraînants), mais aussi le célèbre carnaval de Rio de Janeiro (défilé traditionnel et très festif qui puise ses origines dans les fêtes païennes).

    Par ailleurs, dans le domaine des arts, on assiste depuis 3 siècles à un réel essor de la sculpture, de la peinture ou encor edes arts plastiques. Grâce à l'influence hollandaise du 18e ou plus tard à l'influence anglaise et française du 19e, leur art s’est teinté de la culture de ces colonisateurs, ce qui leur a permis d’aboutir à des créations artistiques métissées et originales. Grâce à leur qualité de travail, certains artistes brésiliens ont pu accéder à une reconnaissance nationale et internationale. C’est le cas de Tarsila do Amaral, initiatrice de l’art moderniste au Brésil, d'Emilano di Cavalcanti, artiste cubiste qui s’est confronté à Picasso, de Candido Portinari, peintre moderniste important ou encore, dans le domaine de l’architecture et de la sculpture, d'Aleijadinho, que l’on reconnaît pour ses grandes œuvres que l’on peut voir dans plusieurs églises baroques de l’Etat du Minas Gerais.

    Par ailleurs, le Brésil se caractérise par son art théâtral, dont nous connaissons le théâtre d’Arène (scène circulaire entourée par le public qui visait à éviter des dépenses ; ce concept fut adopté en premier par Gianfrancesco Guarnieri en 1958). Existe par ailleurs le théâtre brésilien de comédie (né en 1948, il avait un concept similaire à celui du théâtre d’Arène), mais aussi le théâtre d’Atelier (créé en 1958, il se distingue pour avoir assimilé l’expérience scénique internationale tout en la teintant de « brasilanité ». Leur première grande réalisation fut « Les Petits Bourgeois », pièce de Gorki. Ce théâtre a disparu depuis les années 80 à cause d’une rigidité de censure politique. )

    Il existe également, dans le domaine des arts populaires, l’artisanat du Nord-est du Brésil ,connu pour ses grands étalages de poteries et de sculptures représentans généralement des scènes de la vie quotidienne ou des figures religieuses de prêtres ou de saints.

    On peut remarquer que l’art architectural a subi une forte influence portugaise : la ville d’Ouro Preto en est emblématique (capitale de la province du Minas Gerais), mais aussi une influence française dans la 2nde moitié du 19e siècle jusqu’aux années 1930 où l’architecture brésilienne développera à son tour son propre style qui associera les besoins sociaux et fonctionnels (émergence des villes et des banlieues) à l’art architectural dont on peut citer le Musée d’Art Moderne de Sao Paulo de Oscar Niemeyer, ou encore Le Ministère de l’Education de Rio de Janeiro par Alfonso Reidy. Plus récemment, les architectes ont développé leur créativité artistique en la nouvelle capitale de pays : Brasilia, véritable emblème de la modernité et de la liberté imaginaire des architectes, tels Oscar Niemeyer ou encore Lucio Costa, qui ont acquis une réputation internationale. De Brasilia, il existe des monuments célèbres qui en sont emblématiques tels le Palacio dos Arcos (siège du Ministère des relations extérieures) ou la Cathédrale de Brasilia.

    Le Brésil a également accédé à une reconnaissance mondiale dans la cinématographie, en premier lieu avec le cinéma classique des années 30-40, dont la plus célèbre production est le film Limite de Mario Peixoto, œuvre surréaliste datant de 1930 qui parle de la condition humaine et de la vie qui conspire contre l’individu pour l’empêcher de s’accomplir. Quelques années plus tard, en 1933, on voit apparaître une nouvelle variante du cinéma : la chanchada (farce bouffonne sous forme de comédie musicale qui aura beauc oup de succès) dont la première figure sera le film A voz do Carnaval avec Carmen Miranda et qui aura une influence sur le cinéma brésilien pendant une dizaine d’années. Durant les années 50, on voit apparaître la naissance de l’industrie cinématographique avec la compagnie Vera Cruz qui a pour objectif de créer des films de qualité à visée internationale dont nous connaissons « O Cangaceiro » qui a reçu le film de « meilleur film d’aventures » du festival de Cannes en 1953. Puis, durant les années 50, le cinéma brésilien va connaître un profond changement ; naîtra par conséquent le cinéma novo dont le concept peut se résumer à une idée d’esprit et à une caméra à la main qui traite de sujets d’actualité et graves (conflits , tensions dans les métropoles,…). Par ailleurs, à la fin des années 60 apparaîtra le mouvement tropicaliste (mouvement qui est un mélange créé pour toucher l’élite et le reste de la population dans le contexte de la dictature) d’où naîtra le cinéma marginal qui est son contemporain : c’est une forme de cinéma à petit budget qui traite de la vie des marginaux des grandes agglomérations urbaines du brésil. Quelques années plus tard, on voit apparaître le cinéma expérimental dont certains réalisateurs ont poussé à l’extrême la recherche expérimentale en matière d’esthétique dont nous pouvons retenir Carlos Reichembach avec le film « Alma Corsaria » (1993) qui est un réflexion sur la vie et l’amitié sous la dictature ou encore Ozualdo Candeias avec le film « O Vigilente » (1992) qui traite de la violence de la périphérie des grandes villes.

    En littérature, on distingue de grandes phases semblables à celles de la littérature occidentale : après la période de la littérature coloniale (écrivains qui sont souvent des prêtres fascinés par la découverte de la nouvelle terre et de ses habitants parmi lesquels on peut citer le père José de Anchieta qui était un prêtre et un missionnaire) : la littérature brésilienne subira en effet une influence romantique provenant de l’Europe : les écrivains s’intéressent à la liberté individuelle, au « moi » et aux questions sociales. Ce mouvement se modifiera plus tard en exaltant la particularité des tropiques après l’indépendance du Brésil : Castro Alves (qui s’est intéressé à la vie des esclaves noirs et à la nouveauté des activités urbaines) et Gonçalves Dias (qui s’est penché sur la vie et les coutumes des Indiens) en sont des exemples très représentatifs.

    En réaction aux excès de ce mouvement , a été créée l’école parnassienne brésilienne : l’œuvre d’Olavo Bilac, Remundo Correia et Alberto de Oliveira « La triade parnassienne » imprégnée du courant tropicalisme efface toutes les références aux questions sociales présentes dans la période précédente.

    A l’image de la littérature française, apparaîtra, après le romantisme, le réalisme brésilien dont les plus grands représentants sont eRaul Pompéia avec son œuvre « O Ateneu ». (L’Athéné)

    En matière de littérature, le Brésil connaîtra durant le 20é siècle un bouleversement artistique : le mouvement des modernistes brésiliens, qui seront influencés par le cubisme et le surréalisme. En voici quelques écrivains emblématiques : Mario de Andrade dont l’une des œuvres les plus connues est « Macunaima». Puis, dans la 2nde partie du modernisme, se situe Jorge Amado dont les œuvres sont un manifeste des réalités sociales et historiques de son pays. Après cette période, en apparaît une nouvelle, celle de la poésie, avec notamment Gerardo Mello Mourao et ses poèmes épiques, mêlant origines et peuple brésilien.

    De grands romanciers brésiliens seront traduits en Français et acquerront une reconnaissance du public.

     

    En définitif, l’émergence et la redécouverte de cette culture marquée par le mélange des peuples, de leurs origines et de civilisation s’accompagnent de succès nationaux et internationaux, sachant qu’elle n’est que prémisse et déjà prometteuse.

     


    Baudelaire, un poète maudit [un article d'Anaïs]

     

     

    Charles Baudelaire est un poète français né en 1821 à Paris.

    Il perdra son père très jeune et ne supportera pas le remariage de sa mère avec le général Aupick. Le jeune Charles va se sentir abandonné et perdra la seule personne qu’il considérait comme à lui : sa mère. Ses relations avec son beau-père seront plutôt tendues, le général représentant à ses yeux tout ce qu’il n’aime pas : l’autorité et la discipline.

    Il était promis à une brillante carrière sous le Second Empire, puis il sera envoyé à Lyon.

    Pendant trois ans, il va mener une vie de bohème, fréquentant Leconte de Lisle, Vavasseur ; il deviendra romantique et sera un des disciples de Gautier.

    Cette vie dissipée va effrayer son beau-père, qui veut l’arracher de la tentation de l’écriture. Il l’envoie donc en voyage aux Indes en 1841. Mais hélas, il n’ira pas au-delà de l’île Maurice.

    Il aura la volonté d’affiner sa sensibilité et d’exacerber sa volonté d’écrire.

    Son beau-père a honte de lui, c’est un échec devant sa famille bourgeoise. Il ne veut pas que Charles écrive.

    Il va donc sévèrement se fâcher d’autant que Baudelaire, lui, réclame son héritage paternel, qu’il dilapidera rapidement sans vergogne. Sa famille lui imposera donc un conseil judiciaire( avec la personne de Maître Ancelle). Il ne vivra donc pas misérablement, mais il gardera de cette époque « royale » de nombreux réflexes de dandy.

    Pendant cette période, il se liera avec Jeanne Duval, qui restera sa compagne pratiquement jusqu’à sa mort. Pour vivre, il écrit mais il se fera d’abord connaître comme critique d’art. Petite parenthèse en 1848, il s’essaiera à la politique, fondera même un journal, mais reviendra bien vite à la littérature.

    En 1852, il rencontre madame Sabatier, à qui il lui voue un culte véritable.

    En 1857 , c’est la parution des Fleurs du Mal, et een août un procès de moralité est instruit contre lui : le procureur Pinard demande la condamnation du recueil de poèmes. Malgré l’appui de Sainte-Beuve et de Barbey d’Aurevilly, Charles Baudelaire et son éditeur sont condamnés, six poèmes du recueil devront être retirés.

    En 1858, Charles se réconcilie avec sa mère, et en 1860 c’est la publication des Paradis artificiels.

    En 1861, il modifie le recueil les Fleurs du Mal et, en avril, il écrit un long article sur Richard Wagner.

    En 1864, Baudelaire fuit en Belgique et s’installe à Bruxelles où il donne de nombreuses conférences. Très vite ce pays, pour lequel il nourrissait une tendre affection, lui devient de plus en plus insupportable. Il est également atteint par la syphilis, et a de plus en plus recours à la drogue. En 1866, il perd connaissance en faisant une chute dans une église et est alors hospitalisé à Bruxelles, victime d’hémiplégie et aphasie. Il revient à Paris le 31 août 1867, et meurt à l’âge de quarante-six ans.

    En 1868, aura lieu la publication posthume du Spleen de Paris ainsi, que des Curiosités esthétiques.

     

    Le dandysme de Baudelaire :

    Le dandysme se caractérise par le fait que l’homme est oisif, élégant, plutôt riche et vit dans le luxe. Il n’a pas d’autre occupation que de courir à la recherche du bonheur et de cultiver le beau sur sa personne.

    Chez Baudelaire, c’est une période heureuse de son existence. En effet, depuis qu’il a exigé son héritage paternel, il va vivre une existence dorée, et se lancer dans une existence de bohème riche. Durant cette période, il va habiter le somptueux hôtel de Pimodan ; on sait également que Baudelaire va se vêtir avec recherche, mais selon lui, cette élégance matérielle n’est qu’un symbole de la supériorité aristocratique de son esprit..

    Egalement, nous savons que c’est durant cette période qu’il va se lier avec Jeanne Duval. Il sera inspiré et écrira quelques poèmes qui composeront l’œuvre des Fleurs du Mal. Mais sa prodigalité menacera son patrimoine ; et chacun connaît les mesures radicales prises par la famille à son encontre...

    C’est dans  Le Miroir de Baudelaire que l’on va retrouver un récapitulatif de la vie de ce dernier.

     

     

    Le Miroir de Baudelaire :

    C’est un épisode d’une émission littéraire paru en 1989. Elle est réaliséee par Robert Bober et présenté par Pierre Dumayet.

    Pierre Dumayet, ouvre un livre qui se situe dans sa bibliothèque Correspondance de Baudelaire, il va évoquer le thème du dandysme, mais aussi la correspondance entre Baudelaire et Barbey d’Aurevilly, puis, l’analyse d’un des rêves de Baudelaire sera effectuée. Tout ceclapour nous faire rendre compte des allers et retours que suscite un texte et pour nous prouver qu’il n’est jamais définitivement expliqué.

    Finalement, cette émission invite à une lecture ou une relecture de Baudelaire, que ce soient Les Fleurs du Mal ou ses autres œuvres.

     

     

     

    Les Fleurs du Mal :

    Dans ce recueil de poèmes paru en 1857, sont traités trois thèmes majeurs, un premier porte sur l’évocation de Dieu avec l’opposition de Satan, mais également sur la spiritualité. Et c’est cette tension entre ces deux forces opposées que Baudelaire fait ressortir dans Spleen et Idéal. En outre, le poète exprime l'idée selon laquelle existent des correspondances verticales entre le monde des choses et celui des Idées, l'Absolu - à la fois Un et Infini -, et des correspondances horizontales entre les différents sens. Cette vision aura une influence déterminante sur le devenir de l'art en France.

    Le deuxième thème est la Femme : en effet Baudelaire introduit dans sa poésie une diversité de figures féminines qui peuplent son imagination et sa vie. La femme est vue comme une sœur, puis une mère, une amante, une consolatrice et elle lui inspire l’admiration, le désir ou encore le dégoût. En effet ,l’idéal féminin est changeant et insaisissable.

    Un troisième thème est assez développé au cours de ses nombreux poèmes : c’est celui de la mort, du mal-être du poète que l’on retrouve fréquemment.

     

    En conclusion, j’ai voulu travailler sur Baudelaire, puisque je voulais en apprendre davantage sur ce poète et comprendre pourquoi son recueil m’a tant plu. J’ai trouvé que Baudelaire est assez proche de nous tous, puisqu’il utilise des termes plutôt frappants lorsqu’il exprime ses sentiments, et c’est ce qui me plait énormément chez ce poète.

     

     

     

     

     

     

     

    AUTOUR DE TOLSTOI [Article de Delphine]

     

    Pour commencer, nous allons parler du fameux film nommé «GUERRE ET PAIX» de TOLSTOÏ (existant aussi en livre) ; puis nous aborderons le journal intime de TOLSTÖI joué en plusieurs pièces de théâtre.

    En effet, ce film est connu mondialement, il faut le connaître à tout prix. De surcroît, il a obtenu un succès important lors de sa sortie au cinéma. Il est rempli d'intrigues, bien construit, émouvant en ayant toutefois une histoire d'amour (les durs moments sont toujours répartis, séparés par des moments de tendresse. Ceux--ci marquent des pauses, des moments de soulagement). De plus, le cinéaste nous fait réfléchir sur le plan social, affectif et culturel.

    Nous pouvons imaginer la situation des guerriers, des familles russes envahitespar les Français en 1802 (à la fin du film, on a vraiment la notion de la guerre, surtout pour ceux qui n'ont pas connu cette situation historique!!!).

    D'autre part, ce film est divisé en quatre épisodes (chacun correspond à un livre). Ne vous inquiétez pas : cela ne veut pas dire que l'on va s'en lasser en sachant que ce film est composé de plusieurs parties. Au contraire, c'est génial car on est vraiment ancré dans l'histoire. On veut que cela ne se termine jamais!!! On est passionné. Mais comme le film est long, lorsque nous ne pouvons pas tout regarder en une soirée, croyez-moi ,on est pressé d'être le lendemain pour le continuer, le finir...

    Par ailleurs, tout au long de celui-ci, de nombreuses morales apparaissent. De plus, les acteurs jouent très bien leur rôle, chacun es très bien choisis. Ce film retrace bel et bien l'époque de la campagne de Russie de Napoléon et il est agréable à voir

     

    En quelques lignes, le résumé du film :

    La première partie Elle se passe à Saint-Pétersbourg en 1805. Celle-ci commence par une soirée d'Anna Pavlovna Schérer où Pierre, revenu d'Europe et influencé par les idées révolutionnaires, le prince Basile Kouraguine et ses enfants, Hélène et Hippolyte, le prince André Bolkonski et sa femme enceinte sont invités ; on fête l'anniversaire de Natacha. Cette soirée permet à Pierre et à André de renouer leur amitié. De plus, lorsque Natacha descend à la réception, en bas des escaliers, se trouve le prince André Bolkonski. Elle le remarqua tout de suite, elle ne le quitte pas des yeux. Puis lorsque le bal commence, celui-ci l'invite à danser et les aventures débutent à ce stade.

    D'autre part, le pays se prépare au côté des Autrichiens à la guerre contre Napoléon. Dans la famille Rostov (la famille de Natacha), le jeune Nicolas, le frère de Natacha, abandonne ses études pour s'engager au côté de son ami Boris Droubetskoi. Nicolas avait un faible pour Sonia, qui n'est pas issue d'une famille bourgeoise. En effet, elle a été recueillie par la famille Rostov. Ils se cachent. Quant au prince Kouraguine, qui a une femme souffrante, il repart à l'armée en la laissant à son père, qui est un homme égoïste, sans pitié pour les femmes. Or Andréa est une sainte soeur qui s'occupera aussi de Lise, la femme du fameux prince André Bolkonski.

    La deuxième partie A Brannau, en Autriche, le commandement en chef Koutouzof passe en revue un régiment où on retrouve un Dolokof dégradé. André Bolkonski est reparti lui aussi dan son régiment. Nicolas Rostov se lie avec son supérieur Dennisov. On apprend la défaite du général autrichien. Natacha est de plus en plus près du prince André. Celui-ci demande à son père si il peut épouser Natacha. Or, son père ne le veut pas. En effet, il entend que son fils accepte le « grade » que l'on lui a proposé. Par conséquent, comme toujours, il obéit à son père.

    La troisième et la quatrième partie Puis les Français se rapprochent de Moscou. Natacha et sa famille partent à la campagne se réfugier. Les Français arrivèrent à Moscou. Ils pillent, brûlent les églises, les maisons... La ville est en feu, de nombreuses personnes meurent. Dans la résidence de Pierre, le meilleur ami de Natacha, Napoléon et ses soldats s'installent. Petit à petit ,le froid se répand, l'herbe devient rare. Par conséquent, les chevaux ont de moins en moins de nourriture. De plus, la France et la Russie sont si éloignées l'une de l'autre... Napoléon médite sur ce sujet et prend la décision de quitter la Russie et de rentrer en France. Au final, les Russes sont libres.

     

     

     

    En prolongement : la pièce à laquelle nous avons assisté l'an dernier en Seconde : Tolstoï journal intime

    je vais vous parler seulement de la première partie (la pièce est en deux parties, mais les séances scolaires n'offraient que la première, ce qui est un peu dommage, car on ne sait pas toute l'histoire.)

    J'ai trouvé qu'ils coupent beaucoup. Ils vont vite comme l'histoire est longue. Ils vont à l'essentiel. Or, les acteurs jouent bien leur rôle, qui n'est pas simple. Les personnages sont bien choisis par rapport à leur âge. Cela montre bien la différence d'âge que TOLSTOÏ et sa femme avaient.

    Par ailleurs, cette pièce ne comporte pas beaucoup de décors (un bureau, une porte). La porte a une place symbolique. En effet, on se demande si celle-ci ne signifie pas le passage ou la séparation. De plus, cette porte donne l'impression de «va et vient». TolstoÏ va parfois vers Sonia , parfois reste où il est, ou encore il va vers le public. Les deux personnagent au nez se claquent la porte plusieurs fois. A la fin, Sonia se retrouve enfermée dans les portes.

    Par conséquent, cette pièce comporte des décors qui sont les plus simples.

    Le résumé du journal intime :

    TOLSTOÏ et sa femme perdent beaucoup d'enfants. Par conséquent ,ils sont fous de douleur. Lui il n'a plus d'inspiration. Tout au long de l'histoire, ils se posent beaucoup de questions, lui il s'enferme dans sa chambre et sa femme se retrouve toute seule. Elle se désespère à son tour, pleure et baisse les bras tout en l'aimant.

    Cette pièce constitue un véritable hymne à l'amour, de la part d'une femme pour un artiste de génie, au caractère bien trempé, mais souvent difficile à vivre. On y voit Sonia en compagne fidèle, dévouée, qui favorise la création littéraire de son époux, n'hésitant pas, en femme cultivée, à donner son avis, à recopier les manuscrits, à tout faire pour qu'ils soient diffusés.

    Cela rejoint le film «guerre et paix» qui lui est aussi tourné dans la plus grande simplicité possible.

     

    Thérèse Raquin d'Emile Zola [un article de Sandra]

     

    [Eh oui ! Zola encore et toujours !!!...Mais que voulez-vous : J'ADORE cet auteur !]

     

    Thérèse est une jeune fille, dont la mère est morte, et dont père l’a laissé à sa sœur, Mme Raquin. Thérèse a donc été élevée par sa tante, qui avait un fils, Camille. Or, ce fils est, depuis son enfance, très malade. Ils vivent dans une petite maison à la campagne. Sa mère le surprotège. Ainsi, Thérèse va tout naturellement se marier avec Camille. Mme Raquin achète un fond de commerce à la ville. Les deux femmes le tiennent. Petit à petit, la vie devient morose, terne, et sans but pour Thérèse. Puis elle rencontre Laurent, ami de Camille. Commence alors une relation, un adultère. Ils projettent de tuer Camille, qui les gêne dans leur amour. Ainsi, lors d’une promenade à trois, Laurent insiste pour qu’ils aillent faire une balade sur l’eau. Camille, qui ne sait pas nager, est réticent, mais se laisse convaincre. Quand ils sont assez éloignés du rivage, Laurent pousse Camille dans l’eau, mais celui-ci lui, pendant qu’il se débat, lui mord la nuque. Camille se noie. Les deux amants font croire à un accident, en se jetant à l’eau et en retournant la barque. Peu de temps après, on retrouve le corps de Camille. Mme Raquin est éplorée, et Thérèse feint la tristesse. Elle et Laurent attendent un an, et se marient. Mais le remords les ronge, ainsi que la paranoïa. En effet, ils croient que Camille s’est réincarné en leur chat et qu’il les observe. Madame Raquin, anéantie par la mort de son fils, devient paralysée. Petit à petit, elle perd l’usage de tous ses membres, de toutes ses fonctions, jusqu’au langage. Thérèse s’en occupe, par obligation. Puis Mme Raquin comprend que sa nièce et son mari ont tué son fils adoré. Elle essaie de le dire, mais personne ne l’entend, car elle est incapable de prononcer le moindre mot. Puis, Thérèse et Laurent veulent la tuer. Cependant, au moment de le faire, ils se suicident, et tombent dans les bras l’un de l’autre.

     

     

    FROZEN RIVER [un article d'Océane]

     

    Comme le titre l’indique, le St Laurent, fleuve de l’Etat de New-York reliant les Etats-Unis au Québec, est très souvent gelé en hiver. C’est un moyen éphémère de traverser la frontière tout en évitant la police.

    Mère et épouse, Ray EDDY est le prototype d’une population misérable du nord de l’Amérique, à la frontière québécoise, vivant dans des conditions déplorables. Alors que la famille est sur le point d’acheter une maison et de quitter une vie précaire pour en envisager une meilleure, le mari dérobe les économies familiales pour assouvir sa pulsion des jeux d’argent. Se retrouvant seule et ruinée, Ray doit s’occuper de ses deux fils, l’un dans la période difficile de l’adolescence, et l’autre dans le monde illusoire de l’enfance. Croyant avoir retrouvé les traces de son mari, elle part dans un salon de jeux, puis y retrouve la trace de la voiture abandonnée de son époux . Elle croit qu’il s’est encore une fois enfui, mais ses recherches seront vaines. Cependant, Ray fait la rencontre de Lila Littlewolf, une jeune indienne voleuse appartenant à la réserve des Mohawks, toute proche d’où elle habite. C’est alors que la jeune mohawk manipule Ray, de façon à ce qu’elle conduise des immigrés à la frontière. Piégée car elle doit payer les traites pour avoir sa maison, Ray s’y résout avec difficulté. Lila sait que, aidée par Ray, blanche de peau et de nationalité américaine, elle parviendra à passer la frontière sans aucune difficulté grâce à la rivière gelée et à convoyer deux clandestins. Pour avoir aisément réussi, les deux femmes touchent une somme conséquente, conforme à leur prise de risques.

    Ray se rend donc vite compte qu’être passeuse est un moyen, bien qu’immoral, de gagner facilement de l’argent et de résoudre tous ses ennuis. Son désespoir la pousse à entrer dans un engrenage qu’elle ne peut stopper. Alors que toutes deux s’enfoncent dans l’illégalité et le danger, des liens entre les deux passeuses se nouent car, malgré les apparences, leurs ennuis familiaux et économiques les rapprochent. A la fin du long métrage, intervient un rebondissement qui prétend réconcilier les deux peuples au nom de la grande Histoire, comme si l’Amérique s’excusait du mal qu’elle avait fait subir ux peuples amérindiens.

    Ainsi, Courtney Hunt, la réalisatrice de ce chef d’œuvre de 2009, a brillamment réussi à créer une histoire humainement touchante axée sur des problèmes de fond inhérents aux Etats-Unis : immigration, esclavage moderne et contrebande. Ce film, récompensé par le Grand Prix du Festival de Sundance 2008 présidé par Quentin Tarentino, a été présenté comme le « thriller le plus excitant de l’année…à vous couper le souffle. » mais a aussi été salué par la critique et ovationné à chacun de ses passages, ce qui fait de lui bien plus qu’une simple fiction : c’est la délivrance d’un message sur une réalité qui échappe à la majorité de la population américaine. Par ailleurs, le personnage de Ray est bien plus que fictif : il est inspiré de la mère de la réalisatrice qui s’est battue pour offrir une vie décente à sa fille, ce qui rend le film d’autant plus touchant.

     

     

     

     

    Les Mémoires d’une Geisha [un article de Thibault]

     

    Les Mémoires d’une Geisha est un film américain du réalisateur Rob Marshall, qui s’inspire du livre Geisha d’Arthur Golden

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    Nous sommes dans le Japon des années trente ; Chiyo et sa sœur sont filles d'un père pécheur et d’une mère malade, au bord du gouffre de la mort.

    Leur père décide de les vendre à une maison de Geisha, à Kyoto, que l’on appelle une OkiyL la sœur de Chiyo, elle, sera finalement réduite à la maison close tandis que Chiyo, elle, sera servante dans une maison de Geisha. S,i elle reste bien sage, elle ira à la l’école de geisha avec Pumpkin qui, elle, apprend déjà l’art d’être geisha après avoir été servante auparavant Dans cette Okiya, il n’y a plus qu’une seule Geisha : Hatsumomo, une des plus belles Geisha et une des plus prisées de Kyoto. Hatsumomo fait vite de Chiyo son souffre-douleur. Lorsque la très célèbre geisha, Mameha, prend la jeune Chiyo devenue Sayuri en apprentissage, Hatsumomo décuple ses méchancetés et ses pièges à l’égard de Sayuri.

    La grande Mameha inculque grâce à son expérience personnelle à la jeune apprentie (les apprenties sont appelée des « Maikos ») l’essentiel à savoir quand on est une Geisha : servir le Saké en passant par la danse, jouer du shamisen (instrument de musique japonais à trois cordes) et aussi, elle participe à la célèbre cérémonie du thé. Une geisha n’a pas le droit d’aimer, et pourtant Sayuri reste hantée par l’amour qu’elle porte en secret au seul homme qu’elle ne peut atteindre …

     

    Par le biais de ce film, sont dénoncées les conditions dans lesquelles de petites filles sont amenées à devenir Geisha ; le plus souvent, elles sont vendues par leur famille. Elles doivent faire maints sacrifice,s comme renoncer à l’amour, et travailler dur, mais aussi mettre ne œuvre leurs talents et les entretenir.

    Mais on voit aussi comme ce métier peut devenir une passion, dans laquelle s’investir complètement.

     

     

     

     

     

    Petit rappel sur les Geishas pour éviter les malentendus.

     

    Ce mot, Geisha, a été inventé durant la période Edo qui a commencé vers 1600 et s’est arrêtée dans la seconde moitié du XIX° siècle. En traduction littérale, Geisha signifie « personne des arts » donc artiste. Toutefois, elles sont confondues trop souvent avec les prostituées. Elles exercent leur fonction dans des lieux où se réunissent des hommes, qu'elles sont pour mission de divertir par leur culture, leurs connaissances artistiques. A leurs début sdans l’Histoire, les Geishas étaient des hommes.

     

    Période Edo : Elle débute en 1600 avec la prise du pouvoir par Tokugawa Ieyasu (qui est l’héritier du clan Matsudaira et qui est le troisième et dernier unificateur du Japon, lors de la bataille Sekigahara) et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji. Cette période était dominée par le shogunat Tokugawa dont le Ieyasu était le premier shogun et dont la capitale et le centre politique est Edo et , aujourd’hui appelée Tokyo.

     

    La période de fermeture totale du Japon sur l'extérieur, qui va du début du XVIIe au milieu du XIXe siècle est paradoxalement une époque d’intense influence de l’étranger. Le goût pour la culture chinoise se développe, aidé par l’adoption du néo-confucianisme comme idéologie officielle de l’administration shogunale. Ainsi se développent les études de textes chinois et l’attrait dans les classes marchandes pour le style de vie des lettrés chinois (bunjinshûmi) qui donnera naissance à une école de peinture tournée vers un retour aux styles et aux techniques chinois, l’école Nanga. De nombreux objets de la collection formée par Henri Cernuschi portent la marque de ce regain d’intérêt pour la Chine, tel le brûle -parfum en forme de dragon de Kimura Toun ou encore le bol en céladon d' Aoki Mokubei.


    Cette période de longue stabilité intérieure est marquée par le développement des villes, et la montée des classes commerçantes dans la société. Cette évolution va entraîner la naissance d’une nouvelle culture urbaine, et l’apparition de nouveaux genres artistiques ou de nouveaux thèmes. C’est à cette époque que se répandent les livres imprimés et l’art de l’estampe. Au début du XVIIème siècle, Hon’ami Kôetsu publie les premiers ouvrages imprimés non religieux à Kyôto. Ces ouvrages concurrencent bientôt les ouvrages enluminés. Avec l’imprimerie, le style des ouvrages change. Au cours de l’ère Genroku (1688-1704) se répandent des romans populaires ou ukiyozoshi mettant en scène la vie moderne, citadine, et leurs plaisirs: théâtre Kabuki, courtisanes, sumô. Ce courant inspirera peintres et illustrateurs. Avec l’estampe, les livres imprimés seront un des domaines préférés des artistes de l’école dit Ukiyô-e ou « peintures du monde flottant ». C’est à Hishikawa Moronobu (vers 1618-1694) que l’on attribue la paternité de cette école.

    Dans la première moitié du dix-septième siècle, la technique de la porcelaine et des décors émaillés est importée au Japon. Les armées japonaises conduites par Toyotomi Hideyoshi (1536-1598) lancent en 1592 et 1597 deux campagnes militaires et ramènent sur l’archipel des populations coréennes, dont des potiers qui contribuent notamment aux débuts de la porcelaine dans ce pays. Des gisements de kaolin découverts près de la ville d’Arita dans l’île de Kyûshû font de cette région pour un temps le principal centre de production de la porcelaine dans le monde. Une partie de la production est vendue aux marchands européens à Nagasaki via le port d’Imari, d’où le nom qu’on donne encore à certaines pièces. A côté de productions fabriquées pour l’exportation, d’autres types de pièces sont plutôt destinés à la demande intérieure. La collection de Cernuschi, formée au Japon, comporte quelques chefs-d’oeuvre relevant de cette seconde catégorie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un article sans titre [sur la musique bien sûr !] de Georges

    «Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble» (A.Artaud)

     

    Trembler , voilà le credo du drone. Bloc monolithique de son abrasifs , apocalyptique , malsain et fascinant, la musique que proposent les groupes de la vague drone-métal tel que KTL , Khanate , ou les mastodontes du genre , Sunn O))) , est radicale, uniforme, et peu accessible . Une marginalité assumée qui découle d'une recherche esthétique, d'une déstructuration du langage musical époustouflante remontant bien plus loin que les débuts hésitants des précurseurs de Earth à l'orée des années 90. En effet, le drone apparaît comme une rupture avec les racines pop binaire , dont il s'éloigne vite (Earth est au début très proche des milieux grunge de Seattle, et notamment de Nirvana, déjà noyé et étouffé dans le mainstream et la superficialité. Pour la petite anecdote inutile, c'est même Dylan Carlson, chanteur de Earth et ami de Cobain, qui a acheté à ce dernier le fusil avec lequel il retapissa sa chambre un certain jour d'avril 1994), racines basiques, clichés, aux codes éternellement figés qui ne leur offrent qu'un piètre espace d'expression quant à leurs formes fixes et leurs barrières hermétiques. Ses origines sont dans les expérimentations de compositeurs tels que Charlemagne Palestine, et par là des minimalistes de la seconde moitié du XXe , Steve Reich et Philip Glass en tête, et aussi des marginaux romantiques tels que Satie ou Debussy. Oui, réunir les noms de Steve Reich et de Claude Debussy dans une même phrase, passe encore, mais associer Sunn O))) au compositeur des Suites Bergamasques, ça tient assez du blasphème ; force est cependant de leur constater un point commun, le même souci d'épurer au maximum le propos, de faire surgir une musique fluide, inconstante, posée, où le son prend le dessus sur les notes pour se suffire à lui-même. Les notes, par ailleurs, sont inexistantes, ou alors plus prétexte que véritable fond. Un coup d'œil à une partition de Palestine suffit, deux, trois, quatre accords semblables, et cependant une trentaine de minutes. L'essentiel réside dans leur interprétation ; une expérience unique, active et paradoxale s'en dégage, comme une anesthésie du cerveau au profit de l'inconscient. La musique impressionniste, ainsi que l'on appelait cela à l'époque.

    En 1894 , Debussy compose le Prélude à l'après midi d'un faune, adaptation du poème éponyme de Mallarmé. C'est l'acte fondateur de la «musique impressionniste», qui est accueillie à peu près de la même façon que son alter ego pictural. Le thème en chromatisme, l'épuration mélodique, le refus de toute dynamique, de toute virtuosité, l'harmonie contre-nature... Cette œuvre représente alors ce que l'intelligentsia musicale considère comme le blasphème ultime. «Un goût dangereux pour l'étrange» , dira un critique. De Bach à Mahler, en passant par Liszt, la musique s'était alors toujours faite dans une attente mélodique , la volonté d'une musique didactique , qui se suffit à elle-même , qui pouvait alors exister à sa juste valeur sans auditeur. «Victime» d'un idéal qui semble éternellement coller à la peau de l'art musical populaire tant il semble perdurer depuis sa création,l' annihilation de son intellect, son aspect irraisonné, que ne nient d'ailleurs aucunement cette impressionnisme,ou ses descendants, mais dont au contraire ils se servent en le détournant , s'intéressant plus à l'effet produit sur l'auditeur qu'à la musique isolée. «Une complète domination des sens» , aurait dit Visconti. Debussy était en fait en train de fonder une notion essentielle, souvent entrevue, jamais approfondie. Il résumait alors sa vision du musicien comme celui qui a «le privilège de capturer toute la poésie de la nuit et du jour, et d'en retranscrire l'atmosphère profonde, dans toute son insaisissabilité». En gros , parler à l'âme profonde, faire parler l'inconscient , dominer les sens. Même si Debussy restera très attaché à l'aspect formel, à l'accessibilité de son œuvre (il reste un romantique «de base» par bien d'autres aspects), il demeure l'ancêtre de cet idéal et sera d'une influence majeure (en particulier sur le duo Steve Reich/Phillip Glass - en témoigne sa série des Arabesques-), idéal dont les limites seront désormais sans cesse repoussées.

    Quelques années plus tard, Debussy fait une rencontre décisive : Erik Satie. Aujourd'hui considéré comme un compositeur fondamental, mais à l'époque comme un obscur clochard qui partage son temps entre martyriser son piano pour en tirer de nouveaux horizons, et jouer de «rudes saloperies» dans les bals populaires pour sortir de sa misère. Mais sa musique va alors plus loin que celle de Debussy , qui deviendra vite un de ses amis fidèles. Sa série des Gymnopédies , fondée sur 2 accords en boucle et une mélodie simplette, sustain bloqué, pour dégager le maximum de la moelle de ce morceau proto-ambient (Brian Eno, le pape ambient ne se cachera pas de cette influence notamment dans The Pearl (avec Harold Budd) et sa série des Ambient, sorte d'acte fondateur de l'ambient moderne, de Coil à Eluvium en passant par Klaus Schulze). Mais la musique de Satie demeure assez confidentielle jusqu'à sa mort, malgré les tentatives de Debussy qui, lui, est déjà très populaire : en effet il orchestra certaines de ses œuvres, dont une version célèbre de la première Gymnopédie, qui n'obtiendra qu'un faible succès. Satie, mort dans sa misère, laissa de nombreuses œuvres mêlant tendresse, tourment et humour dans un minimalisme avant-gardiste, ainsi que quelques écrits et quelques dessins.

    La guerre passa, les excès, la violence avec, l'avant-garde musicale se déplaçant au États-Unis, où les compositeurs complètement débridés et constamment sous psychotropes se succèdent. A commencer par John Cage, très apprécié des milieux artistiques new-yorkais dans les années 50, connu pour ses performances et pièces extravagantes, et qui à l'époque passait la majeure partie de son temps à sniffer de l'éther sur les toits new-yorkais, d'où il puisait son inspiration. Ses œuvres, dépassant toute limite, deviennent des hymnes de l'intelligentsia blanche de New-York. Il pousse le vice de la décadence jusqu'à composer 4'33, qui à ce jour reste la seule œuvre musicale silencieuse. En effet, le pianiste s'assoit, reste immobile devant son piano 4 minutes et 33 secondes, puis s'en va ; la partition est blanche («Je n'ai rien à dire et je suis en train de le dire» expliquera l'intéressé). Cage n'est pas minimaliste. En fait, l'«âge d'or» du minimalisme «seconde génération» (i.e Reich, Glass & co) s'établit comme un mouvement de protestation de l'œuvre de Cage, tandis que la première génération de Young ou Riley s'inspire de ce junky notoire en épurant sa ligne esthétique.

    En réalité, au commencement était La Monte Young, jeune étudiant en art paumé (l'étudiant en école d'art étant à la musique moderne ce que le portugais est à la maçonnerie), musicien passionné depuis sa tendre enfance, qui plaque ses études pour s'adonner à sa passion à l'après-guerre. Il tente d'intégrer la section musicale de composition de l'UCLA (à Los Angeles), mais, de la même façon que Satie quelques décennies plus tôt, il ne passe pas le concours d'entrée. Il erre alors, composant toujours plus, toujours plus singulièrement, et à force de persévérance, il finit par être accepté à l'université. Là-bas, il n'est clairement pas à sa place, mais l'atmosphère créative lui permettra d'affirmer de plus en plus précisément son style, totalement incompris par ses professeurs qui ne voient en lui qu'un artiste raté de plus. Chacune de ses œuvres est sifflée lors des représentations hebdomadaires de la salle du campus, le jeune compositeur jubilant du mépris de ses supérieurs et camarades. Il s'en écarte peu à peu, pour côtoyer les milieux artistiques d'avant-garde. Là, il rencontre les futurs grands pontes du minimalisme, notamment Terry Riley, dont il devient le grand ami. Il commence à enregistrer ses œuvres tout seul - usuellement un blasphème dans la musique «classique» --, et se déplace vers l'ouest jusqu'au berceau grouillant de New-York. Là-bas, il sort ses œuvres de façon assez confidentielle, mais en influençant tout la future vague minimaliste seconde génération. Elles sont donc très peu appréciées et du grand public et des musiciens, mais il se trouve un public dans les milieux artistiques, notamment auprès des peintres minimalistes, mouvement plus ancien, mais qui se retrouve pleinement dans son alter-ego musical. S'organisent alors petit à petit de minuscules mouvements qui vite s'agrandissent pour n'en former qu'un, d'un énorme poids artistique, réunissant toute la première vague d'avant-garde : La Monte Young donc, Terry Riley, Artoo Path, etc... Boudés par les salles classiques traditionnelles et se rapprochant des milieux rock avant-gardistes (plusieurs groupes se formèrent ou s'influencèrent de cette association, du Velvet Underground à Sonic Youth), ils organisent leurs propres représentations dans des salles de plus en plus grandes, représentations souvent assez farfelues (notamment celle de La Monte Young, certaines par exemples durant du crépuscule jusqu'à l'aube sans interruption, d'autres , démarraient lorsqu'un oiseau était lâché dans la salle et stoppaient lorsque ledit oiseaux s'échappait par l'une des fenêtres). Ils gagnent de plus en plus de succès au niveau national, mais le succès international ne vient que dans les années 70, avec un certain Steve Reich.

    Reich, lorsque les premiers minimalistes se font connaître, est étudiant à la prestigieuse Julliard School de New-York. Contrairement à Young, il est brillant, analysant dans tous les sens le dodécaphonisme et surtout le sérialisme de Schoenberg, ,,,,. Mais quand il rentre chez lui, Reich se délecte du jeu déjà très modal du virtuose John Coltrane, ne pense la musique que rythmiquement et harmoniquement, abhorre l'hyper-intellectualisme de la musique sérielle. La première vague minimaliste le passionne, et il sort diplômé de la Julliard, compose ses premières œuvres minimales , tel It's Gonna Rain, déjà significative du talent de Reich, et commence à se faire connaître et à connaître la réticence du public ; durant une représentation au mythique Carnedgie Hall de New York en 1962, sa pièce est violemment huée, son travail souffre encore de l'absence de la transcendance qui rendra ses opus fascinants et indispensables par la suite. Il sent alors bien qu'il lui manque quelque chose pour former son style, son talent ; prenant ses distances par rapport à la musique, telle son idole, Coltrane, qui a longtemps bataillé contre sa nature dans cette perspective, avant son «éveil spirituel» de 1957, durant lequel il écrivit le divin A Love Supreme. Reich, lui, connaît son éveil lors d'un voyage en Afrique sub-saharienne. Là-bas , il retrouve goût à la musique, fasciné par les rythmes hypnotiques et lancinants qu'il y entend. Il retourne alors au États-Unis, où il écrit quelques-unes de ses œuvres les plus originales et fondamentales comme Six Pianos ou Music for Mallet Instrument. Et surtout, en 1970, il écrit Music For 18 Musicians, l'œuvre essentielle du minimalisme. C'est en effet l'apogée du style Reich, du rythme hypnotique aux thèmes lancinant,s une ligne continue, pure, une unité et une cohérence vertigineuses. Par là même, c'est une de ses œuvres les plus abordables ; la profondeur de son esthétique la rend paradoxalement très compréhensible. D'ailleurs, Music... marque les débuts d'une certaine reconnaissance et d'une certaine popularité du minimalisme, et l'œuvre devient une sorte de phénomène de mode.

    Ainsi, la seconde vague minimaliste profite de la brèche ouverte, le style devient florissant , Einstein on the Beach de Phillip Glass, le fameux Nixon in China... Au milieu de cette ruée, un jeune compositeur s'inspire et décentre un peu ce mouvement en épurant à l'extrême la ligne mélodique et en abolissant toute notion de rythme. Car oui, avant que ses performances ne se résument à une flot d'insultes continue adressé à son public, Charlemagne Palestine faisait de la musique, et de la très bonne musique. Palestine pose en fait les bases du drone, courant uniquement dépendant d'une technique (notamment avec un orgue), d'un style de jeu usité depuis des millénaires, mais que la musique moderne avait presque totalement écarté. Sa musique est linéaire, chamanique , hypnotique. Il martyrise des pianos pour obtenir ces sons abrasifs, notamment sur deux Bosendorfer dont il bloquera «manuellement» la pédale de sustain (c'est-à-dire en fait en tapant dessus jusqu'à ce qu'elle ne remonte plus). Son style, qui ne sera jamais populaire, atteint son apogée avec Strumming Music (1974), chef d'œuvre absolu d'abstraction, constitué d'un seul thème répété et disturbé jusqu'à l'excès, thème lui même composé de...deux notes. Par ses expérimentations, il influence un certain John Cale (et non pas John Cage) , ex-musicien du Velvet Undergound (et également Lou Reed, notamment dans son ironique monument du Noise Metal Machine Music) et également the Theater of Eternal Life, un groupe méconnu mené par... La Monte Young et Terry Riley. Ces influences montent peu à peu dans les naissantes scènes rock/expérimental durant la fin des années 70, mais ce réseaux caché et totalement inconnue même des milieux musicaux s'affirme réellement durant les années 80. On y voit Sonic Youth mélanger violence juvénile et dissonances minimalistes, des artistes comme Coil ou , plus lointainement, Aphex Twin et les géniaux Boards of Canada balbutier leurs sons si puissamment esthétiques et organiques, et surtout , de l'autre coté du Pacifique , on voit tout une scène poussant à l'extrême les principes minimalistes, scène qu'on appellera ironiquement japanoise. En tête de file, un certain Masami Akita, un étudiant en philosophie qui prend soudainement l'envie de sortir des disques sous le nom de Merzbow. Merzbow, rien que ce nom suffit pour personnifier la non-musicalité, et souvent le dégoût, le malaise. Merzbow, c'est du bruit , et c'est le but. C'est précisément là que la sublime légèreté et pureté du minimalisme s'efface et s'inverse pour l'angoisse et l'absurde. Quel intérêt d'écouter du bruit ? Pas du grindcore, ni quoi que ce soit de violent, non, juste du bruit pur, sans sens ni construction? Ce n'est pas beau, ni agréable, ni entraînant. C'est juste irrationnel. Ca fait mal. Pourquoi, donc? Il faut savoir tout d'abord que Merzbow ne s'apprécie qu'en live, ou qu'avec le potard de volume sur 11. Par ce biais, il s'introduit dans cette faille, infime parfois, entre l'égo et l'essence. Il nous extirpe un certain plaisir masochiste, une sorte de contrat avec son auditeur. Il dégoute et fascine, et d'une certaine façon et par là même, nous met à sa place, mesurant ainsi pleinement à la fois l'étendue, la puissance de sa musique, et l'absurde, la vanité humaine, ces éternels thèmes qui régulièrement se trouvent désaxéss et renouvelé. Aussi a-t-on conscience de la puissance du bruit, à partir du moment où l'on en fait, peut-être uniquement. Que vous ne soyez pas musicien n'est pas important, faire du bruit provoque un plaisir colossal. C'est tenir le monde à sa merci, c'est annihiler toute notion politique au profit de l'unique essence personnelle. C'est surement avoir les mêmes pensées fuyantes que le pilote d'Enola Gay au moment fatidique, en somme c'est par son ego et sa conscience, faire exploser le bloc de granit monolithique qu'est la création. En d'autres termes, la souffrance devient plaisir dès que le contrat est complet. Merzbow, depuis ses débuts en 1979, a sorti plus de 400 disques, ça laisse de quoi se sentir bien.

    Le bruitiste a, notamment, collaboré avec les papes de la version obscure du drone Sunn O))). Ce mouvement naît à la fin des années 80, dans la tête d'un seul homme, Dylan Carlson. La légende veut qu'il jouait du grunge à Seattle, entouré de ses potes de chez Nirvana ou Mudhoney ; puis il s'est un jour dit qu'il n'avait plus rien à dire,et cela a donné quelques obscurs EP et surtout un album : Earth 2. Il cimente ainsi le drone métal moderne, qui n'est d'abord qu'un mélange assez insipide d'alternatif à la sauce Seattle (comprendre du Nirvana) et du minimalisme, plus proche d'un Glass que d'un Palestine, pour la bonne raison qu'une guitare électrique n'est pas un orgue, et n'a donc pas un sustain très conséquent, assez embêtant quand on a pour vocation de créer des drones. Earth sort quelques autres albums dans un insuccès remarquable, puis ils se font virer de leur label, et passent une décennie à errer sans aucune activité musicale, tandis que Carlson se rend tristement célèbre en achetant le fusil qui aura raison de son ami Kurt Cobain.

    Mais c'est sans compter sur Stephen O'Mailey, un graphiste de Portland, qui se fascine pour ce groupe maudit et totalement inconnu. Il commence avec quelques amis tout aussi fanatiques de la bande à Carlson de jammer dans le même style mais dans une autre dimension, sous le nom se Sunn O))) (prononcez comme le mot anglais sun), du nom d'une marque d'amplis bien connue des guitaristes de genres extrêmes. Ils sortent ainsi quelques albums qui, étonnamment , deviennent très populaires en dépit de leur difficulté d'accès, créant ainsi un style fascinant, et par là une scène vivante encore bien d'actualité (on peut penser que Sunn O)) est arrivé à son apogée l'année dernière avec l'époustouflant Monoliths & Dimensions) . Eux ont un vision romantique proche de celle de Merzbow, mais d'une certaine façon, en sens inverse et en jouant davantage sur l'absurde, notion qui manquait complètement à Earth, et qui semble avec le recul la raison de son insuccès au sein d'un label d'importance. Les performances de Sunn O))) résument bien la chose. Ils commencent par arriver, quelque peu masqués par la fumée omniprésente, et habillés de grandes toges de moines , puis se mettent à jouer, totalement statiques, à un volume simplement ahurissant, le tout dans une obscurité quasi-totale. La réaction du commun des mortels, et même du black métalleux aguerri au concert de Mayhem, est en général proche de ceci : «Mon Dieu ,où-est-ce-que-je-suis-qu'est-ce-qui-m'arrive?». De leur propre aveu, ils sont le plus ridicules et absurdes possible pour mieux mettre en exergue le travail inconstant et inconscient de leur musique. C'est un bloc à la fois monolithique et distordu qui, déroutant au tout premier abord par sa noirceur, entraîne peu à peu les sens, les unifie et engourdit l'esprit, ou plutôt le mélange aux sens, mélangeant nos côtés rationnel et abstrait, dans une hallucination assez baudelairienne, voire nietzschéenne, car c'est en effet plus une porte d'accès, une porte de la perception, qu'un sortie de secours. Une porte vers quoi, c'est à vous de voir.

     

     

     

     

     

    La page gourmande (car les littéraires aiment les petits plaisirs de la vie !...) : les confiseries [un article de Morgane]

     

    Ces douceurs sucrées qui nous enivrent à chaque grincement de papier d'aluminium. Ces délices nous ramènent inconsciemment à notre enfance. Mais la catégorie ne se limite pas aux seuls bonbons : les confiseries couvre, une gamme plus grande qui passe par les chocolats, la barbe à papa, les loukoums ou encore les fruits confis. De nos jours, nous trouvons de moins en moins de cvrais onfiseurs , à cause de l'industrialisation de ces sucreries. Nous allons voir dans un premier temps la véritable histoire des confiseries, puis nous découvrirons pourquoi elles ont été industrialisées et, enfin, quel est son rôle et l'image qu'elles véhiculent dans la société d'aujourd'hui.

     

    Bien avant le sucre, il y a eu le miel, grand responsable de la naissance de la confiserie. Les Perses avaient découvert, 600 ans avant notre ère, "le roseau qui donne du miel sans l'aide des abeilles" , et qui n'est autre que la canne à sucre. Ils gardèrent jalousement le secret, bien des siècles. Alexandre La Grand découvrit cette plante, au IV ème siècle, la ramena avec lui et toute la culture méditerranéenne apprit à la connaître... et à la déguster. Plus tard, les Croisés importèrent ce produit en Europe, et la confiserie naquit. Au départ, le sucre était considéré comme un remède, ainsi que toutes les autres épices, et vendu durant des années très cher par les apothicaires.

    C’est sous la monarchie que les friandises connaissent une certaine popularité auprès de la noblesse et de la bourgeoisie, à qui elles sont réservées. Les friandises, connues sous le nom d’épices, sont servies sur les tables royales à la fin des repas, suivies d’un verre de liqueur, dans des drageoirs. À cette époque, offrir des bonbons est une coutume très répandue dans l’aristocratie. Même les juges ont l’habitude de réclamer des «épices» en paiement de leur travaux ! Les gentes dames ont pour tradition d'accepter des bonbons en cadeau seulement lorsqu’ils sont offerts par un homme digne d’intérêt.

    La confiserie française a connu des débuts difficiles. Pour créer ces produits de luxe, les fabricants délaissent le miel pour privilégier le sucre, un produit qui sera rare en Europe jusqu’au XVe siècle. C’est Catherine de Médicis qui permet à la confiserie française de se développer en faisant venir d’Italie des confiseurs et des glaciers. L’épouse d’Henri IV fait découvrir de tels délices à tous les membres de la Cour de France que les monarques eux-mêmes ne peuvent y résister. Les produits italiens connaissent un succès si important, si bien que la noblesse commence à s’intéresser sérieusement à la fabrication de ces sucreries. Heureux hasard, à cette époque, la création des plantations de cannes à sucre en Guadeloupe et en Martinique est en plein essor, ce qui facilite les échanges commerciaux. Tous les ingrédients sont réunis pour que le bonbon devienne populaire ! En 1604, c'est le doublement de l'adjectif "Bon" qui a donné vie au Bonbon.

    Bien évidemment le succès de ces sucreries amena l'ouverture des confiseries, à partir des années 1700. Les confiseurs ont ouvert boutique à Paris, à partir du XVIIème siècle. Leurs magasins étaient le rendez-vous de la société riche, aristocratie et bourgeoisie.

    Ce n'est qu'au XIXème siècle que le sucre se démocratisa réellement, grâce à l'apparition du sucre de betterave. C'est une véritable révolution… et, depuis, les confiseurs n'ont de cesse de créer de nouveaux bonbons et de nouvelles spécialités, issus de la tradition et de tout leur savoir-faire, dont la plupart existent encore aujourd'hui.

     

    Les confiseries eurent une tel succès que, depuis la révolution industrielle, les bonbons sont créés dans des manufactures, ce qui réduit le prix de la vente, mais aussi celui de la fabrication. Les sachets apparaissent petit à petit pour le plus grand bonheur de tous. Certaines marques se créent comme Haribo ou encore La Pie qui chante. Elles inventent à leur tour toutes sortes de confiseries (ex: les incontournables fraises Tagada, ou encore les Dragibus). De nos jours, les bonbons tiennent encore une place importante dans notre quotidien, que l'on soit adulte ou enfant car comme Haribo le dit dans son slogan « Haribo c'est beau la vie pour les grands et les petits ». Les confiseries ne sont plus un produit réservé uniquement taux enfants, et les concepteurs l'on bien compris. Depuis quelques années, il y a apparition dans les confiseries de bonbons sans sucre pour les personnes diabétiques ou encore de pastilles à mâcher pour les personnes qui veulent arrêter de fumer. Même si les adultes ont une place chez les consommateurs de bonbons, il reste indéniable que les enfants sont ceux qui en raffolent le plus. Pour plaire aux nouvelles générations, les designers inventent encore de nos jours des tas de confiseries comme les fameuses Têtes Brulés ou encore les bonbons à spray qui piquent ces chères petites langues! !! Pour pleinement mesurer l'ampleur de ces mets délicieux, il suffit porter un œil sur les ventes à Pâques ou à Noël : qui n'a jamais eu de poule ou autre lapin en chocolat à chercher autour de sa maison pour Pâques ou bien , qui n'a jamais reçu toutes sortes de papillotes ou dérivés à Noël? Je pense que la réponse est claire : PERSONNE.

     

    Nous pouvons en être sûrs, les confiseries en tout genre ne sont pas prêtes de disparaître. Regardez autour de vous combien de produits de cette catégorie sont créés chaque année. Et demandez-vous si vous aussi vous êtes accrocs à ces petites gourmandises. Haro sur celui qui un jour oserait interdire ces délices fondant sur notre palais !!!...

     

     

     

     

  • REMISE DES BIA AUX 1ERES (PROMO 2009)

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    C'est en ce vendredi 30 avril 2010, que des élèves de premières de sections différentes, mais tous reliés par une distinction : Le Brevet d'Initiation à l'Aéronautique, avaient rendez-vous à la Mairie de Charlieu, pour la remise de leur diplôme. Diplôme obtenu après l'examen passé en Mai 2009, réussi par 100% des candidats de Notre Dame. Pour remettre ce diplôme, il y avait une cérémonie officielle, mais conviviale, en présence des parents, animée par Xavier Leturcq, Gil Roy, journaliste professionnel, spécialiste de l'aéronautique mais également documentariste de télévision. Il est l'un des piliers de rédaction du magazine d'aéronautique "Aviasport". Deux pilotes de ligne confirmés, M. Georges et M. Thomas ainsi que M. l'Adjoint au Maire, honoraient la cérémonie de leur présence. Thomas Billard, ancien élève de Notre Dame, détenteur du même diplôme, futur pilote de ligne et instructeur à l'Amicale des Pilotes Roannais.

    Pour le plaisir de tous, Christian Crépet était également présent : il est l'instructeur des élèves des différentes promotions passées, et à venir.

    T Duperret, 1ère L, lauréat 2009IMG_0727.jpg

  • Des « NostraDamiens » à Venise: Sea, Sun and Museums !

    P1010072.JPGLes élèves de Seconde arrivent à Venise le mardi 6 avril au matin, après avoir roulé toute la nuit et peu dormi.

    Dès notre arrivée, nous embarquons sur un vaporetto pour visiter Burano (l'île de la dentelle), puis Murano (l'île des verreries). L'après-midi, des guides nous font visiter les passages secrets du Palais des Doges et découvrir son histoire. En fin de journée, nous rejoignons le car en vaporetto et c'est affamés que nous prenons la direction de l'hôtel. La soirée se passe dans la bonne humeur, malgré nos appétits à peine rassasiés.

    Mercredi matin, nous nous rendons au musée d'art contemporain (le palais Grassi) que nous avons particulièrement apprécié et après le pique-nique sur la place San Federico nous partons pour le musée Dell' Academia où les élèves de l'option Arts Plastiques présentent de nombreux tableaux. Après le repas du soir, nous sommes autorisés à nous rendre à la plage où certains participent à un ballon prisonnier tandis que d'autres font une « tomate » avec monsieur Hyvernat.

    Le jeudi, nous visitons le quartier du Cannaregio, l'exposition du palais du Cad'Oro, le musée Peggy Guggenheim, l'église Santa Maria de la Salute, le pont du Rialto (tout en faisant les boutiques) et c'est sans l'aide de nos accompagnateurs que nous devons retrouver notre chemin jusqu'à la place Saint Marc près de laquelle se trouve le restaurant où nous allons manger une pizza et un Tiramisu. Guidés par nos estomacs, nous sommes tous arrivés à bon port! C'est attablé à ce restaurant que Billy nous offre un spectacle comique en offrant une rose aux passants.

    Avec regrets, nous avons dû retrouver le car et la route de Charlieu.

     

    Ce voyage riche en visites variées a été apprécié par tous et nous a permis de mieux nous connaître les uns les autres.

     

    Des élèves de seconde

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