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JOURNAL DES PREMIERES L

Ce travail s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre l'Anglais et le Français autour de l'oeuvre de Percival EVERETT intitulée Wounded.

Les élèves qui ont choisi Anglais comme spécialité pourront dialoguer avec cet auteur à Villefranche-sur-Saône le 27 mai.

 

I - LA TRADUCTION EN GÉNÉRAL : [Réflexion menée par Mylène et Jennifer]

 

Lorsque nous voulons lire une œuvre étrangère, nous sommes trop souvent gênés par la barrière de la langue ;  c’est pourquoi nous avons recours à une traduction ; en effet, nous ne possédons pas toujours les compétences requises, non seulement pour lire, mais aussi comprendre l’œuvre dans sa spécificité. Cependant,  lorsque l'on a la possibilité de lire l’œuvre dans sa version originale, on se rend bien vite compte que la traduction n’est qu’une pâle copie du livre. Car d’une œuvre à sa traduction, les usages, les temps ne sont pas les mêmes. Puis, dans certaines langues, il existe des jeux de mots qu’il n’y a pas dans d’autres, des idiotismes également, ce qui bien évidemment ne ressort pas de la traduction, ou alors le jeu de mots est changé, et cela modifie ainsi le reste du passage. Même s'il s'agit d'une excellente traduction  -et elle ne l’est pas toujours, nous le verrons plus tard -, elle fait perdre au texte original une partie de sa valeur sentimentale :, en effet les sentiments ne sont pas décrits de la même  façon, l’ambiance s'en trouve donc modifiée. Et en tant que lecteur, nous avons des émotions différentes. 

 

Quand on parle de traduction, il ne faut pas oublier qui se cache derrière, le traducteur.

 

Le traducteur ne peut, généralement, pas être une personne qui du jour au lendemain veut traduire une œuvre ; en effet,, il faut avoir eu cette vocation, bien saisir la langue, et se remettre à niveau constamment mais aussi posséder la culture de la langue, en saisir toutes les nuances, maîtriser toutes ses subtilités. Bien sûr, quand nous ne connaissons pas, ou peu, la version originale du texte, nous sommes  obligés de faire confiance au traducteur, tout d'abord parce qu’il est évidemment plus qualifié que nous, et d’autre part car nous ne pouvons pas avoir de recul par rapport à sa traduction. C’est pour cela que, en général, un même traducteur se charge de traduire les oeuvres d’un même auteur, pour que le style demeure inchangé, et surtout pour que l’œuvre ne soit pas trop dénaturée, puisque le traducteur, à force, connaît son auteur et peut ainsi mieux répondre à ce que veut dire l’auteur, détecter le message subliminal que l'auteur entendait faire passer dans ses œuvres, ou l’ambiance qu’il y avait fait naître.

 

Une fois le travail du traducteur terminé, le lecteur doit affronter quelques difficultés liées à l’œuvre traduite.

 

Quand nous sommes plongés dans notre livre étranger, nous oublions facilement que la traduction ne colle pas obligatoirement à l’œuvre initiale. Car, souvent, le lecteur est confronté à une sous-traduction, qui détruit le texte original, et qui laisse parfois échapper de petits détails d’une importance capitale, soit parce qu’ils n’ont pas été assimilés correctement, soit  parce que le traducteur en a fait sa propre interprétation, ce qui peut aussi être le cas dans la sur-traduction, car il a désiré sublimer le texte. Ainsi, il n'est plus en adéquation avec le livre étranger. C’est ainsi que l'on a du mal à trouver une bonne traduction, on ne se méfie pas assez, ; ou alors, par oisiveté, on ne cherche pas d’autres traductions. D’ailleurs, le plus souvent, on achète des livres à bas prix, et l'on a alors de bien mauvaises surprises, car la traduction a été bâclée par quelqu'un qui a vraisemblablement été  sous-payé...

 

 

II - LA TRADUCTION DE WOUNDED : [Réflexion menée par Alexandra, Anne et Clélie] 

 

Tout d'abord, nous avons pu constater que la traduction de Wounded peut être considérée comme  fiable. En effet, l'œuvre de Percival Everett est traduite par Anne-Laure Tissut, traductrice qui a assuré la version française d'une bonne partie des œuvres de cet écrivain américain. Elle est  par conséquent imprégnée de son monde et est, en quelque sorte, une spécialiste des techniques propres à l'auteur. 

 

Ensuite, nous pouvons remarquer que l'œuvre en elle-même n'est pas très compliquée au niveau du vocabulaire, courant et  à la portée de tout un chacun la plupart du temps. De plus, on note que A.-L. Tissut retranscrit très bien les idées de l'auteur : on sent qu'elle met de côté sa personnalité pour penser comme Percival Everett. On peut dire que ce métier requiert de bonnes compétences : en effet, un excellent niveau de langue est requis dans le monde de la traduction. On ne constate pas de sous-traductions, de sur-traductions ou encore d'incohérences qui pourraient gêner la lecture. La traductrice est restée très proche du texte, ce qui fait que l'on peut rapidement se repérer entre l'œuvre originale et la traduction lorsque que l'on doit se référer à l'une pour comprendre l'autre.

 

On a tout de même quelques difficultés lexicales qui sont présentes dans le cas d'expressions idiomatiques, ou bien par un vocabulaire inhabituel étant donné les différences culturelles entre la France et les États-Unis. Il y a toute une assimilation à pratiquer du fait des jeux de mots ou de tout ce qui peut tourner autour du cynisme, de l'humour... C'est d'ailleurs ce qui paraît le moins évident lorsqu'on lit une œuvre en langue étrangère : on n'en distingue pas toujours toutes les subtilités. 

 

De façon plus personnelle, nous avons beaucoup apprécié la traduction de Wounded, car nous avons ressenti une certaine fluidité dans la lecture. Toutefoisn chacune d'entre nous a lu les œuvres de manière différente, soit en alternant un chapitre anglais et un chapitre français, soit en commençant par l'Anglais pour lire ensuite la traduction ou inverse. 

 

Nous en avons donc conclu qu'il y avait une véritable qualité de traduction : les idées essentielles sont bien dégagées, on perçoit le caractère des personnages de la même façon dans les deux versions, les sentiments de révolte sont de même intensité, l'incompréhension, l'amour, l'amitié sont extraits de manière semblable. Il y a une parfaite adéquation entre Percival Everett et Anne-Laure Tissut. 

 

III - TRADUCTION ET REECRITURE : [Réflexion menée par Margaux et Gwénaëlle]

La traduction est une réadaptation d'un texte rédigé initialement avec les propres impressions (sentiments) et les propres mots de l'auteur. Le traducteur est face à plusieurs options et il s'inspire de cet écrit avec différentes finalités : faire une satire,  réadapter à son époque, ou simplement passer d'une langue à une autre.

 

Malheureusement, l'écrivain doit rester proche du texte et, parfois, cet exercice s'avère malaisé. Ainsi, il peut soit préserver l'esthétique ( privilégier la rhétorique, conserver la prosodie s'il a affaire au genre poétique), soit opter pour la préservation d'un sens littéral, plus proche du texte originel. Tout dépendra du choix du traducteur ; mais l'on constate également des phénomènes de mode ; ainsi, depuis quelques années, l'on semble privilégier l'esthétique.

 

Certains mots n'ont évidemment pas de traduction exacte, et cela peut modifier l'histoire ; donc le traducteur doit chercher d'autres mots ou une autre tournure de phrase pour  ne pas dénaturer le message délivré par l'auteur;

 

Certains mots n'ont évidemment pas de traduction exacte, et cela peut modifier l'histoire ; donc le traducteur doit chercher d'autres mots ou une autre tournure de phrase pour  ne pas dénaturer le message délivré par l'auteur.

 

Enfin, la traduction peut opérer quelques modifications : amplifier et, ainsi, développer des idées par le style de manière à donner plus d'ornement, plus de force ou, au contraire, résumer le texte pour condenser les principaux éléments. L'objectif recherché par l'auteur est alors davantage mis en valeur;

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